«Leo Mattéï est de plus en plus dans l’actualité »
La huitième saison de « Léo Mattéï », avec Jean-Luc Reichmann, aborde la question de l’emprise sur les mineurs
Léo Mattéï est de retour sur TF1. Dès ce jeudi, la chaîne diffuse la 8e saison inédite de sa série policière, portée par Jean-Luc Reichmann. L’animateur incarne, depuis 2013, le rôle du commandant d’une brigade des mineurs dans le sud de la France. Le héros se penchera sur de nouvelles enquêtes en lien avec l’emprise et la difficulté de libérer la parole des enfants et des adolescents. Le rôle de Léo Mattéï vous tient-il toujours autant à coeur ? Ça me tient de plus en plus à coeur, par rapport aux valeurs que j’essaie de défendre sur l’éducation, sur les enfants, sur le fait de faire de la prévention à tout niveau, en sachant que le danger est partout. Ça fait dix ans qu’on a créé cette série, je ne pensais malheureusement pas être autant dans l’actualité dix ans plus tard. La première soirée [de la série] se passe dans le sport et la natation, la deuxième dans les familles d’accueil avec des enfants handicapés, puis la troisième dans les familles et les communautés. On y retrouve beaucoup de guests : Yves Rénier, Annelise Hesme ou encore Lou Jean. Je trouve ça valorisant et il faut évidemment continuer ce combat contre l’emprise. Et je crois qu’il est temps de libérer la parole des enfants, il faut les écouter.
Les épisodes de la première soirée abordent le harcèlement, la pédocriminalité, les violences physiques ou psychologiques… Des problématiques que vous vouliez en résonance avec l’actualité ?
Nous écrivons ces histoires un an à l’avance et, malheureusement, un an après, on s’aperçoit à chaque fois qu’on est de plus en plus dans l’actualité. Ce que vous allez voir jeudi soir a été écrit et pensé il y a un an!
La série peut également faire écho à l’affaire Christian Quesada.
Une affaire qui vous a bouleversé ?
Je me suis exprimé là-dessus, ce n’est plus mon histoire, en fait. C’est celle de la justice.
La deuxième soirée est centrée autour d’enfants en situation de handicap. C’est un thème qui vous touche personnellement ?
Je suis dans une association qui s’appelle Equilibre. Il y a des enfants qui sont différents, des enfants qui sont maltraités, délaissés aussi par des couples qui se séparent… Je suis combattant pour la différence. Moi aussi, j’en ai une, je suis arrivé avec une tache sur le nez quand je suis né, on a voulu me la faire enlever plusieurs fois. J’ai une soeur qui est handicapée. Tous ces facteurs m’ont mis sur la voie de ce combat de la défense de l’enfant. L’éducation d’aujourd’hui, c’est le monde de demain.
Vous êtes vous fixé un nombre maximum de saisons de Léo Mattéï ?
Pour l’instant, je me sens utile. Il faut que cette ouverture médiatique serve à avoir une vision populaire sur ces phénomènes fallacieux, insidieux, fourbes, qui sont partout.