Bus, vélos et voitures vont se partager Gambetta
Au sud, Gambetta n’accueillera plus que ces deux modes de transport propre
Pétitions, manifestations… L’installation de pistes cyclables au beau milieu du boulevard Gambetta, en mai 2020 à l’occasion du déconfinement, avait cristallisé bien des tensions. Pas étonnant que la concertation publique organisée jusqu’en début d’année pour sceller l’avenir de cet axe majeur de Nice ait battu des records. « Nous avons enregistré 1 600 contributions, au lieu de 200 ou 300 sur d’autres projets », a pointé Christian Estrosi, qui dévoilait jeudi les décisions finalement arrêtées.
Désaturer le tramway
L’idée de laisser de la place au mode de déplacement doux semble avoir fait son chemin, à en croire le maire de Nice. « Le maintien d’une piste cyclable ne fait plus débat : 67 % des habitants se sont déclarés favorables », dit-il. De la promenade des Anglais à l’avenue Thiers, une partie de la chaussée sera toujours réservée aux vélos, en double sens, mais déplacée sur le côté de la voirie. Et, c’est là que des dents vont peut-être grincer, le reste de la voirie sera alloué à une nouvelle ligne de Transport en commun en site propre (TCSP) uniquement. Exit les voitures. Un choix jugé « inquiétant » par l’opposition RN. « Aucune étude d’impact n’a été entreprise sur le report des véhicules dans les artères parallèles », avancent les conseillers municipaux Jean Moucheboeuf et Philippe Vardon. Au-delà de la voie ferrée, en allant vers le nord, le boulevard Gambetta continuera d’accueillir les voitures et cette ligne en TCSP. La voie cyclable, elle, bifurquera sur les rues parallèles AbbéGrégoire et Dabray.
Le maire défend ce projet de Bus à haut niveau de service (BHNS) « décarboné » (avec des véhicules électriques ou à hydrogène vert), notamment pour désaturer la ligne 1 du tramway. Elle offrira une capacité de 40000 voyageurs par jour, promet l’élu. Le coût du projet est estimé à 30 millions d’euros, pour des travaux qui doivent s’étaler entre 2022 à 2024.