20 Minutes (Nice)

Des artistes virtuels assurent la promotion d’oeuvres virtuelles

Des entreprise­s misent sur des influenceu­rs virtuels pour créer et promouvoir du contenu artistique

- Clara Loridan

Si vous êtes récemment tombé sur le morceau de trap Speed Demon, vous avez été l’une des nombreuses victimes du nouveau virus qui touche le monde de la musique. Son «interprète» est FN Meka, un artiste virtuel créé par une intelligen­ce artificiel­le et « signé » chez Factory New.

FN Meka est un rappeur aux allures de cyborg tout droit sorti de l’univers cyberpunk.

Fondé en 2019 par Anthony Martini, le label de musique a pour objectif de se spécialise­r dans la production d’artistes non humains. Sa première signature, FN Meka donc, est un rappeur aux allures de cyborg tout droit sorti de l’univers cyberpunk. Pour pousser le côté robotique à son paroxysme, tous les morceaux réalisés par l’artiste numérique sont composés de A à Z par une intelligen­ce artificiel­le. Cette nouvelle créature 3D séduit sur les réseaux sociaux, et surtout sur TikTok, où elle comptabili­se plus de 9 millions d’abonnés. On y retrouve des extraits de ses morceaux, mais surtout des vidéos plus courtes dans lesquelles le rappeur virtuel se met en scène avec des objets insolites : une PS5 Starbucks, un pistolet AirPods ou encore des toilettes portatives Lamborghin­i.

Car l’objectif de ces artistes numériques est bien de créer un nouveau marché. Pour promouvoir le prochain morceau de FN Meka, ses producteur­s pourront compter sur des influenceu­rs virtuels. En mars 2021, l’agence Havah Studio dévoilait ainsi le visage de Yasmine Varma, 19 ans, première influenceu­se virtuelle française sur Instagram, qui est désormais démarchée par des marques telles que Pimkie ou Jennyfer. Lassé par le contenu redondant sur le réseau social, Felix Renout a imaginé un concept innovant pour attirer les promoteurs. « L’influenceu­r virtuel est un support assez original pour une marque, explique-t-il à 20 Minutes. L’avantage, c’est que, à la différence d’un influenceu­r classique, on peut mieux contrôler son image et éviter, en cas de scandale, de porter atteinte aux marques. » Felix Renout projette de développer davantage de contenus interactif­s, notamment sur Tiktok : « On aimerait bien faire évoluer Yasmine Varma et, à terme, introduire d’autres personnage­s. »

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Des labels de musique ont pour objectif de produire des artistes non humains.

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