« Ce troisième album m’a changée en tant que personne », confie la chanteuse Hannah Reid
London Grammar sort vendredi «Californian Soil». La chanteuse du groupe, Hannah Reid, en est devenue la leadeuse
Hannah Reid est désormais la figure de proue de London Grammar. « J’ai l’impression que je me cache trop derrière vous deux», a dit la chanteuse à Dominic Major et Dan Rothman, les deux autres membres du groupe britannique. La voici désormais au premier plan, en réaction, notamment, au sexisme ambiant dans l’industrie musicale. Elle assure la promotion du troisième album, Californian Soil, qui sort vendredi.
Qu’est-ce qui vous a conduit à devenir la meneuse de London Grammar ?
Je voulais essayer, faire quelque chose de différent. J’ai dit aux garçons que les groupes avaient généralement un leadeur et qu’on était peut-être trop « démocratiques » : essayons simplement de voir comment ça fonctionnerait pour nous [si je me présentais en leadeuse]. Jusqu’à présent, ça a l’air de marcher.
Vous avez parfois évoqué la misogynie et le sexisme que vous avez subis dans le cadre professionnel…
Ce sont des petites choses de tous les jours qui, en s’additionnant, composent un tableau assez moche. L’industrie musicale est un univers très brutal et dominé par les hommes. A plusieurs reprises, on a parlé de moi comme une diva ou quelqu’un de difficile, alors que Dominic et Dan n’ont jamais eu droit à ce traitement.
C’est donc un album cathartique ?
Complètement. Cet album m’a changée en tant que personne.
Quels conseils donneriez-vous à une femme ambitionnant une carrière musicale ?
Je lui dirais de croire en son instinct et de persévérer, parce que l’industrie musicale peut être mouvante. London Grammar a aussi un rapport particulier avec la France…
La France est, avec l’Australie, le territoire qui a fait de notre carrière ce qu’elle est. Je m’y sens estimée en tant que chanteuse comme nulle part ailleurs. Quand je chante ici, le public est si calme, respectueux, il accorde davantage d’importance à l’artistique.