Le profil de l’auteur de l’attentat à Rambouillet se précise
Deux jours après l’attentat terroriste au couteau qui a coûté la vie à une agente du commissariat de Rambouillet (Yvelines), le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard, a donné quelques précisions sur l’enquête lors d’une conférence de presse.
L’attaque a eu lieu vendredi à 14h25, dans le sas d’entrée du commissariat. L’assaillant, Jamel G., a porté deux coups de couteau à Stéphanie M., un à l’abdomen et un à la gorge. Il a crié «Allahou Akbar» au moment de l’attaque. Un collègue de la victime a répondu par un coup de feu vers Jamel G. Celui-ci a refusé de laisser tomber son couteau, une lame de 22 cm, c’est alors que le policier a tiré un deuxième coup de feu. Jamel G. n’a pas survécu. Tunisien de 36 ans, l’assaillant bénéficiait d’un permis de séjour délivré en décembre valable un an. Il travaillait comme chauffeur-livreur. Officiellement, il était domicilié chez un couple d’amis à Thiais, dans le Val-de-Marne, mais résidait chez son père depuis quelques années, à quelques kilomètres du commissariat de Rambouillet.
Radicalisation
La radicalisation de Jamel G. « paraît peu contestable» pour le procureur antiterroriste. Le père de l’assaillant a expliqué aux enquêteurs qu’il avait remarqué chez son fils un changement de comportement et une pratique de l’islam plus rigoriste ces derniers temps. L’agresseur présentait également «certains troubles de personnalité». Il avait « sollicité une consultation psychiatrique» au centre hospitalier de Rambouillet le 19 février, puis avait eu un nouveau rendez-vous le 23 février. Cependant, «il semble que son état n’a nécessité ni hospitalisation ni traitement», a dit Jean-François Ricard. Depuis dimanche, cinq personnes sont en garde à vue : le père de Jamel G., le couple de Thiais et deux cousins de l’assaillant.