20 Minutes (Nice)

« Quand je ne sais pas quoi manger, c’est burger »

Symbole de la malbouffe, ce sandwich a conquis presque tout le monde. Au point de se retrouver à la table des chefs

- Nicolas Bonzom

Les burgers ne sont plus (seulement) l’emblème de la malbouffe. Selon une étude de la start- up Smappen, on compte en France un point de vente de burgers pour 4 847 habitants en moyenne. Chacun a ses préférence­s parmi les lecteurs de 20 Minutes qui ont répondu à notre appel à contributi­ons.

Franck n’a jamais trouvé mieux que le grand classique par lequel tout a commencé : le Big Mac. « J’en ai testé d’autres, mais jamais aucun ne l’a égalé, assure-t-il. Le dernier que j’ai mangé a la même saveur que celui que j’ai mangé en 1994. » Mais le plat star de McDonald’s a un concurrent de taille : le Whopper de Burger King. « La viande a un goût grillé que je ne retrouve nulle part ailleurs », assure Bernard. Les burgers de Big Fernand, les petits frenchies de ce marché ultra concurrent­iel, ont aussi ses faveurs : « Même si je trouve que c’est plus cher, leurs garnitures ont plus de goût. »

Lola, elle, fuit les franchises, dont « le goût est souvent standardis­é ». Elle cuisine des burgers pas « bourgeois », mais « simples et abordables », à la maison. Yoann, « ultra fan », en cuisine lui aussi à la maison. « Quand je ne sais pas quoi faire à manger, c’est burgers ! », sourit-il. Pour Gabriel, le gros avantage des burgers, c’est qu’il en existe « une grande variété », comme les pâtes ou les pizzas. On ne s’ennuie jamais. Et c’est un repas « presque complet, surtout quand il est accompagné d’une petite salade ».

Plat intergénér­ationnel

Les burgers sont faits de produits « réconforta­nts », explique Nathalie Louisgrand, enseignant­e et chercheuse à Grenoble École de management, spécialisé­e dans la gastronomi­e française. « Et puis il y a le prix, ajoute-telle. Pour un jeune, ça lui permet de se faire un petit restaurant pas très cher. »

Ces sandwichs sont aussi des plats « complèteme­nt intergénér­ationnels », assure encore Nathalie Louisgrand. Les restaurate­urs l’ont bien compris. « En France, huit restaurant­s sur dix proposent des burgers, poursuit l’enseignant­e. Ils ont quasiment remplacé les steaks-frites. » Même les grands chefs s’y mettent. Anne-Sophie Pic, Yannick Alléno ou Hélène Darroze ont revisité le burger à leur sauce, avec plus ou moins de succès.

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