Le Vendée Globe a plus que jamais le vent en poupe
La 8e édition de la course, qui touche à sa fin, aura connu un bel engouement populaire
On connaissait déjà les puristes du Vendée Globe, qui campent aux Sables-d’Olonne la veille du départ… En revanche, on n’imaginait pas que cette 8e édition de la course au large serait aussi suivie par le grand public. A 20 Minutes, on s’était toutefois aperçu dès les premières centaines de milles parcourus par les skippers, dont les premiers devraient arriver dans quelques jours, qu’une effervescence régnait autour de la course.
Pourquoi? Au doigt mouillé, on dégage plusieurs raisons à ce grand boum : la lutte Thomson-Le Cléac’h en tête de course, le faux départ et la remontée de Didac Costa, la trajectoire en coeur de Tanguy de Lamotte, le bras de fer Dick-Le Cam-Elies, les folles vacations d’Amedeo et O’Coineen, les larmes de Kito de Pavant et de Thomas Ruyant. « Le premier public est très sportif et axé sur la performance, tandis que le second s’intéresse davantage à l’aventure humaine, explique le directeur du Vendée Globe, Jacques Caraës. La mixité de ces deux courses explique qu’un public plus large ait été atteint. » Moins attendu, un troisième groupe de curieux est venu se greffer au lot de base. « Il y a eu un véritable attrait technologique qui a fait venir de nouvelles personnes, reprend Caraës. Les foils [ces petites ailes qui dépassent des bateaux et les rendent très rapides], ça a été très suivi. »
Internationalisation
Clémente au début, la météo a aussi rendu la course intéressante. « 90 % de la flotte est descendue dans l’hémisphère Sud assez rapidement, ce qui a créé une accroche auprès du public. S’il y avait eu beaucoup de casse [dans l’Atlantique], on aurait peut-être eu moins d’audience. » Un dernier élément, pour comprendre le succès du Vendée, est à prendre en compte : le déménagement du PC Course au pied de la tour Eiffel. Un coup de poker réussi en termes d’exposition. « Pendant le live de midi, la salle est souvent pleine, confirme le patron de la course. Il y a beaucoup d’écoles et des visiteurs pas forcément habitués au monde marin. » L’avantage du monument parisien, c’est qu’il attire tout le monde. Les touristes étrangers ont donc mordu à l’hameçon. « On a gagné en popularité à l’étranger, confirme Jacques Caraës. Le fait d’avoir plusieurs nationalités… un skipper japonais notamment, ça a ouvert à d’autres mentalités. »