20 Minutes (Paris)

Le Vendée Globe a plus que jamais le vent en poupe

La 8e édition de la course, qui touche à sa fin, aura connu un bel engouement populaire

- William Pereira

On connaissai­t déjà les puristes du Vendée Globe, qui campent aux Sables-d’Olonne la veille du départ… En revanche, on n’imaginait pas que cette 8e édition de la course au large serait aussi suivie par le grand public. A 20 Minutes, on s’était toutefois aperçu dès les premières centaines de milles parcourus par les skippers, dont les premiers devraient arriver dans quelques jours, qu’une effervesce­nce régnait autour de la course.

Pourquoi? Au doigt mouillé, on dégage plusieurs raisons à ce grand boum : la lutte Thomson-Le Cléac’h en tête de course, le faux départ et la remontée de Didac Costa, la trajectoir­e en coeur de Tanguy de Lamotte, le bras de fer Dick-Le Cam-Elies, les folles vacations d’Amedeo et O’Coineen, les larmes de Kito de Pavant et de Thomas Ruyant. « Le premier public est très sportif et axé sur la performanc­e, tandis que le second s’intéresse davantage à l’aventure humaine, explique le directeur du Vendée Globe, Jacques Caraës. La mixité de ces deux courses explique qu’un public plus large ait été atteint. » Moins attendu, un troisième groupe de curieux est venu se greffer au lot de base. « Il y a eu un véritable attrait technologi­que qui a fait venir de nouvelles personnes, reprend Caraës. Les foils [ces petites ailes qui dépassent des bateaux et les rendent très rapides], ça a été très suivi. »

Internatio­nalisation

Clémente au début, la météo a aussi rendu la course intéressan­te. « 90 % de la flotte est descendue dans l’hémisphère Sud assez rapidement, ce qui a créé une accroche auprès du public. S’il y avait eu beaucoup de casse [dans l’Atlantique], on aurait peut-être eu moins d’audience. » Un dernier élément, pour comprendre le succès du Vendée, est à prendre en compte : le déménageme­nt du PC Course au pied de la tour Eiffel. Un coup de poker réussi en termes d’exposition. « Pendant le live de midi, la salle est souvent pleine, confirme le patron de la course. Il y a beaucoup d’écoles et des visiteurs pas forcément habitués au monde marin. » L’avantage du monument parisien, c’est qu’il attire tout le monde. Les touristes étrangers ont donc mordu à l’hameçon. « On a gagné en popularité à l’étranger, confirme Jacques Caraës. Le fait d’avoir plusieurs nationalit­és… un skipper japonais notamment, ça a ouvert à d’autres mentalités. »

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Le monocoque Hugo Boss d’Alex Thomson, au large des îles Kerguelen.

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