20 Minutes (Paris)

Technicien­ne SE, ce métier méconnu

« 20 Minutes » vous invite à découvrir les dessous de la SNCF dans un dispositif inédit

- Jade Raffat

Vous ne la verrez jamais ou presque. Bettina Moreau, technicien­ne de la signalisat­ion électrique (SE), un métier SNCF peu connu du public, est pourtant essentiell­e à nos voyages. « Je suis une des personnes qui permettent aux trains de rouler, mais mon métier reste peu connu des voyageurs », lance la jeune femme.

Les journées de Bettina commencent toujours avec le briefing du matin. « Les équipes se retrouvent au local pour faire le point sur la nuit. Puis elles partent sur la maintenanc­e des signaux en petits groupes », explique Mickael Dubois, le chef d’équipe. Dans le secteur de Vaires (Seine-et- Marne), ils sont quatorze agents « signalisat­ion électrique » répartis en trois groupes de travail dont cinq personnes en apprentiss­age.

Des missions variées

Bettina et les autres agents suivent un planning mensuel mais « il n’y a pas de routine », commente la jeune femme. Après la réunion, direction la voie ferrée pour les équipes. La technicien­ne lubrifie une aiguille et s’assure que le système d’aiguillage soit sous tension. Ce système est destiné à faire basculer les trains d’une voie à une autre. Il fait froid en ce mois de décembre, la jeune femme porte une épaisse polaire en plus de son gilet orange et fluorescen­t et ses chaussures de sécurité. Elle commente: « On passe 75% du temps dehors. C’est un métier un peu physique. » Les 25% du temps restant, les agents de la signalisat­ion électrique effectuent des contrôles au point relais du poste d’aiguillage (qui commande les signaux et les appareils de voies). En tant que technicien­s de la signalisat­ion électrique, les agents sont multi-casquette et sont amenés à participer aux travaux pour la création d’installati­ons ou encore à travailler sur des projets avec des prestatair­es extérieurs. Malgré la richesse des missions, le métier peine parfois à convaincre. « L’électrique fait peur et semble très technique, explique Bettina. Le milieu n’attire pas beaucoup, surtout chez les femmes (voir encadré). » Pourtant, la technicien­ne s’y épanouit. A 24 ans, elle suit une formation interne « jusqu’à avoir les bases suffisante­s pour partir seule en mission », explique-t- elle.

Evidemment, il faut avoir certaines qualités pour ce métier: « Etre en forme, savoir communique­r et être autonome », annonce la technicien­ne. Avant d’ajouter: « J’aime mon métier, j’ai les mains sales, mais ça me plaît. J’aime être dehors. » Un travail d’extérieur au service des voyageurs...

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Bettina est technicien­ne SE. C’est elle qui assure la maintenanc­e électrique sur les voies.

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