Les people paient pour les banques
Le braquage des gens fortunés, connus ou non, est en recrudescense à Paris
Has been le braquage de banque ? Depuis plusieurs mois, de nombreux vols visant des particuliers ont lieu dans la capitale. Parmi les plus médiatisés, celui de Kim Kardashian. Dans la nuit du 2 au 3 octobre, la star américaine s’est fait braquer par cinq hommes armés dans une résidence hôtelière de luxe. Quelques mois plus tard, l’actrice Adèle Exarchopoulos a été victime d’un cambriolage à son domicile parisien. Les touristes fortunés sont eux aussi visés. Le dernier gros coup date de novembre. Des touristes qataries ont été dévalisées dans leur Bentley par deux agresseurs qui ont emporté bijoux, vêtements et bagages, pour un préjudice de 5 millions d’euros. Un phénomène en hausse ? « Concernant les stars, cela reste isolé, note Philippe Lavenu, secrétaire national chargé de l’Ile-deFrance pour le syndicat de police Al- liance. En revanche, nous notons une recrudescence du braquage à domicile et en fausse qualité. Et ce, sur des particuliers fortunés mais aussi des gens vulnérables. » Le boum des home-jackings Selon les chiffres 2016 de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, depuis 2013, le nombre de vols avec armes à feu a fortement diminué. Notamment dans les tabacs (-59 %), les bijouteries (-71 %) ou encore les stations-service (-56 %). Le home-jacking, lui, a connu une forte hausse en 2015. Selon Le Figaro (février 2016), 1 000 cas ont été recensés en 2015. Soit une hausse de près de 20 % par rapport à l’année précédente. A contrario, les braquages visant les banques baissent, constate l’ONDRP. « Les agences bancaires sont de plus en plus sécurisées et détiennent de moins en moins de liquidités. Les voleurs se tournent donc vers les particuliers », précise Philippe Lavenu, rappelant que, pour ces braquages, les équipes spécialisées restent vigilantes sur le terrain. Notamment la BRB (brigade de répression du banditisme). C’est cette brigade qui a arrêté, lundi, 17 personnes dans le cadre de l’enquête Kim Kardashian. Soupçonnées d’être impliquées directement dans le braquage de la star, ou d’avoir participé à l’écoulement des bijoux, elles sont « quasiment toutes connues pour grand banditisme », a confié une source policière. Deux jours après le coup de filet, quatorze suspects étaient encore en garde à vue dans le cadre de cette enquête ouverte pour vol avec arme en bande organisée, association de malfaiteurs et séquestration.