20 Minutes (Paris)

Ils ne surfent pas toujours sur la vague du succès

Les vainqueurs du Vendée Globe sont sous le feu des projecteur­s

- William Pereira

Le duel continue d’être âpre. A deux jours de l’arrivée, Armel Le Cléac’h et Alex Thomson se battent en tête du Vendée Globe, pour franchir en premier la ligne d’arrivée aux Sables-d’Olonne. Et profiter, (ou subir) des conséquenc­es d’un succès héroïque sur la vie d’un homme.

Remettre les pieds sur terre L’homme qui boucle son tour du monde en solitaire avant ses rivaux signe automatiqu­ement une sorte de CDD de superstar nationale. « C’est un peu la folie ! Tu t’y prépares mais tu ne t’imagines pas ça. Tu ne peux plus te déplacer de manière normale dans la rue », expliquait François Gabart, lauréat en 2013, dans une interview à L’Express. Les vainqueurs ont droit aux honneurs des héros d’un jour. La Légion d’honneur, les plateaux TV, les autographe­s, les selfies… « Si on aime le jeu médiatique et qu’on se laisse emballer dans cette spirale, c’est vrai qu’on peut [prendre un peu le melon], analyse Vincent Riou (PRB), contraint à l’abandon lors de cette édition mais vainqueur en 2005. A l’époque, j’avais envie de me protéger de tout ça et de retourner à la maison. Replonger dans les couches de vos enfants, ça vous remet les pieds sur terre. » Les six rois de l’Everest des mers ont connu des destins différents après avoir touché le Graal. Titouan Lamazou a mis un terme à sa carrière en 1993, deux ans après le premier Vendée Globe (1990). Seuls Michel Desjoyaux (double vainqueur en 2001 et 2009) et Vincent Riou sont revenus se frotter à la plus célèbre des courses en solitaire. Sombres héros de la mer.

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Vincent Riou, le skipper de PRB.

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