Gouverner à coups de tweets
Deux Américains sur trois souhaitent que Donald Trump ferme son compte Twitter personnel et utilise le compte officiel de la présidence @POTUS. Cela n’arrivera pas. Le président américain « utilisera sans doute les deux », a indiqué le porte-parole de la MaisonBlanche, Sean Spicer, début janvier. Donald Trump avait promis qu’il ferait preuve de plus de retenue sur Twitter une fois président. On attend de voir. Au cours des deux mois de la transition, il a personnellement attaqué des citoyens, des journalistes, des acteurs et des entreprises. Il a aussi réagi au quart de tour après des attentats, provoqué la Chine, menacé la Corée du Nord, remis en cause les conclusions de la CIA sur les cyberattaques russes et milité pour une course à l’armement nucléaire. Le tout en 140 signes, sans filtre ni analyse. Dan Scavino, son directeur des réseaux sociaux, affirme que Trump tweete le plus souvent lui-même ou dicte ses messages à un assistant s’il est trop occupé. Le président dit apprécier d’avoir à sa disposition « un canal direct de communication avec les Américains ». Mais, avec près de 20 millions de followers, il dispose surtout d’une armée de fidèles prêts à harceler une cible désignée par leur général.