Florian Thauvin craint dégun
L’attaquant marseillais fait taire les critiques cette saison
Sa crête, sa grève à Lille alors qu’il n’avait que 32 matchs de L1 dans les pattes, cette balayette contre un supporter de l’OM… On s’est beaucoup moqués de Florian Thauvin ces dernières années. Il faut dire qu’il nous a donné pas mal d’occasions. Mais c’est fini. A 23 ans, « FloTov » s’impose sur le terrain, et se fait discret en dehors. « Sa carrière est lancée, souffle Sébastien Lory, qui l’a entraîné à Saint-Jeande-la-Ruelle (Loiret) quand il avait 13 piges. C’est un garçon qui a besoin de stabilité et de se sentir important. » Un cap franchi à Newcastle On dirait qu’il a trouvé tout ça à Marseille cette année, après un aller-retour express à Newcastle et deux premières saisons olympiennes ratées. « Cette expérience en Angleterre l’a fait grandir, confirme un membre du staff de Bastia, où Thauvin s’est révélé. Il est plus accessible, avec les supporters notamment. » Thauvin l’a reconnu luimême : Newcastle a servi de « déclic psychologique ». Et revenir à Marseille, dans un stade qui l’a tant sifflé (et avec un salaire revu à la baisse), « ça confirme qu’il a un gros caractère, qu’il ne lâche jamais », salue Olivier Saragaglia, son formateur à Chateauroux. Sébastien Lory complète : « Ça a été compliqué pour lui quand il était jeune, il avait une maladie de croissance. Après, il a eu son souci au dos [une fracture de fatigue] à Grenoble. Ça l’a ren- forcé. Il est très costaud dans sa tête. » Mais cette grosse confiance en lui l’a parfois rendu maladroit, sur les réseaux sociaux ou avec les journalistes. L’attaquant (qui a changé d’agent) fait désormais profil bas et évite les médias. Il fait le boulot en zone mixte, se livre à « Téléfoot » ou L’Equipe tous les six mois, et c’est tout. « Maintenant, il s’exprime sur le terrain » : c’est avec un grand sourire, un bon poncif et beaucoup de fermeté que l’OM a ainsi rejeté notre demande d’interview.