Mélenchon prêt à négocier avec Hamon, si...
Mélenchon dit laisser la porte ouverte à Hamon
« S’il y a un problème aujourd’hui à gauche, ce n’est pas moi qui le pose. » Jean-Luc Mélenchon
Invité de « L’Emission politique » jeudi soir, Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise, a été précédé de quelques minutes sur France 2 par Yannick Jadot. Le champion d’Europe Ecologieles Verts a annoncé son ralliement derrière la candidature du socialiste Benoît Hamon, en échange de la promesse que ce dernier intègre dans son programme la sortie du nucléaire, la proportionnelle lors des législatives et l’arrêt de la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Un accord « formidable », selon le désormais ex-candidat à la présidentielle. La question a donc fusé dès le début de l’intervention de Jean-Luc Mélenchon : le député européen est-il, lui aussi, prêt à négocier avec Benoît Hamon pour former une coalition de gauche au premier tour de l’élection présidentielle ? « Parlons-nous, je suis bien d’accord », a répondu Jean-Luc Mélenchon, qui a assuré avoir déjà fait le premier pas, en proposant un rendez-vous et en écrivant une lettre contenant ses conditions pour négocier. « S’il y a un problème aujourd’hui à gauche, ce n’est pas moi qui le pose », a avancé l’ex-ministre et sénateur, qui a accusé le PS de ne pas être réellement en faveur d’une VIe République, mur porteur du programme de La France insoumise. Jean-Luc Mélenchon a ironisé sur sa disponibilité pour discuter avec Benoît Hamon : « Vendredi, je déjeune avec Pierre Laurent [secrétaire national du Parti communiste], je suis d’accord dimanche ou lundi, s’il le veut, pour le rencontrer. » Et de demander au passage une réponse à sa lettre adressée il y a une semaine au candidat de la gauche. Jean-Luc Mélenchon s’est aussi permis un dernier tacle au moment de clore la question du rassemblement, estimant qu’il ne peut pas « accepter de négocier je ne sais quoi sur un coin de table pour échanger des circonscriptions comme un Yannick Jadot ».