20 Minutes (Paris)

Aguichante­s bouches de Kotor

Sur les bords de l’Adriatique, le Monténégro se découvre côté mer et hors saison

- Alexis Moreau

«On a le sentiment d’être dans l’espace, hors du monde, dans un lieu préservé », commence Hélène Duparc, l’auteure du « Guide évasion Monténégro et Dubrovnik ». Une descriptio­n fidèle au dépaysemen­t qui attend les futurs visiteurs des bouches de Kotor, la plus belle partie de la côte monténégri­ne. A deux pas de la frontière croate, en Europe du Sud, les villes de Kotor, Herceg Novi et Tivat bordent ce canyon naturel recouvert par les flots. « Tout est bien préservé, que ce soient les églises ou les palais vénitiens », observe Hélène Duparc. Parmi les merveilles de cette région multicultu­relle, la cathédrale Saint-Tryphon, l’église Notre-Dame-du-Récif, perchée sur un éclat rocheux accessible uniquement par bateau, ou encore les dix tours de guet de la petite ville de Perast. L’autre richesse de la région, ce sont les paysages, avec ces hautes montagnes qui tombent à pic dans les eaux. « Pour les admirer, la meilleure option est encore de faire le tour des bouches en voiture en prenant les petites routes qui passent par les villages », explique l’auteure du guide. Mais si cette région, et plus généraleme­nt le Monténégro, n’est pas encore devenue une destinatio­n aussi tendance que la Croatie voisine, Hélène Duparc attire tout de même notre attention sur un point : « L’été n’est pas forcément la meilleure période pour s’y rendre. De gros bateaux de croisière accostent et déposent d’un seul coup beaucoup de touristes, ce qui peut créer des problèmes d’encombreme­nt dans les rues. » Bien que le niveau de vie des habitants ne soit pas très élevé (le PIB par tête était de 5 480 € en 2015 contre un peu plus de 44 000 € en France), les hôtels sont chers dans les villes bordant la baie car « ce sont de vrais bijoux ou des lieux chics. Mais en montagne, les prix sont plus abordables. » Une région protégée Y a-t-il un jour un risque de voir ce paradis naturel sombrer sous des mètres cubes de béton et devenir le Benidorm de la côte Adriatique ? Non, et ce pour deux raisons. Les bouches – ou plutôt la « contrée naturelle et culturo-historique de Kotor » – sont, depuis 1979, classées au patrimoine mondial de l’Unesco. Surtout, un plan de gestion a été adopté par le gouverneme­nt en 2011 afin de préserver l’architectu­re et les côtes de la convoitise des entreprene­urs. Il vous reste donc encore un peu de temps pour planifier votre séjour.

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La baie de Kotor, merveille de la côte monténégri­ne.

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