Sans Ibra, la magie offensive opère toujours au PSG
Depuis le départ de Zlatan, le PSG a évolué dans son jeu
Il a suffi d’une broutille. Un 4-0 contre le Barça pour que les langues se délient. Dans une interview accordée à Canal+, le latéral parisien Layvin Kurzawa évoquait l’une des raisons pour lesquelles le PSG semble avoir passé un cap, qu’il faudra confirmer mercredi contre les Catalans, en Ligue des champions. « Zlatan prenait beaucoup de place, que ce soit dans le vestiaire ou sur le terrain. L’an dernier, on attendait beaucoup de lui. Cette année on attend de tout le monde. » Expédiés, les états d’âme de l’ancien buteur du Milan AC. Finis, les grands rendez-vous où le « Z » était plus que transparent. Terminés, les matchs où les pieds du numéro 10 aimantaient tous les ballons.
Des joueurs libérés
« Quand Paris trouve un décalage, ça va beaucoup plus vite vers le but adverse car Cavani prend la profondeur, alors qu’avant on calmait le jeu en se disant, “on a Zlatan devant, on va décaler avec lui” », explique Florent Toniutti, créateur du site chroniquestactiques.fr. Désormais, le PSG est ultra dangereux sur des attaques rapides chères à Unai Emery, débarqué en France avec une philosophie de jeu totalement différente de Laurent Blanc. L’ancien coach du FC Séville, adepte du pressing tout terrain, peut facilement installer ses principes sans la présence pesante d’Ibra. « Paris presse plus sans Zlatan, analyse Toniutti. Mais c’est collectif. Grâce à Emery, l’équipe est bien plus prête pour presser de manière structurée. » Surtout, depuis le départ d’Ibra, les autres joueurs offensifs du PSG semblent avoir pris une autre dimension. Cavani, Di Maria et même Lucas ont explosé. Sans le Suédois, « chaque joueur fait un peu plus, reprend l’expert tactique. Les ailiers ont un plus gros apport dans le jeu offensif. Cavani marque autant qu’Ibrahimovic, mais il n’a pas du tout le même poids dans le jeu. » Reste que le PSG galère dernièrement en L1 sans le génie de Zlatan. A voir s’il est plus important de ramener un nouveau titre de champion de France que d’exploser le Barça.