L’haussmannien se module bien
Il suffit de se rendre au Pavillon de l’Arsenal *, qui accueille l’exposition « Paris Haussmann, modèle de ville » jusqu’au 7 mai, pour découvrir que l’immeuble haussmannien est un véritable caméléon. Des appartements se transforment en bureaux pour des banques, des avocats, ou encore des médecins, tandis que des volumes professionnels deviennent des logements.
Pour Jérôme Marin, architecte associé dans l’agence Dejean-Marin, « les grosses qualités des immeubles haussmanniens sont leur système constructif en pierres de taille ou en briquettes – faire un trou dans de la brique ou de la pierre est beaucoup plus simple que dans du béton – et les nombreuses fenêtres sur les façades. C’est simple de regrouper des pièces ou de les couper. » Au 42, rue du Louvre (1er), l’architecte a ainsi rénové 4018 m² de bureaux et logements en 46 logements sociaux pour ElogieSiemp en 2014.
« La luminosité » est également citée par François Pélegrin, fondateur de l’agence Architecture Pélegrin. Pour Paris Habitat, il a transformé le 26, rue de la Banque (2e), une ancienne banque, en « logement très social » de 17 appartements du studio au quatre-pièces. La hauteur sous plafond – de 2,80 mà 4m – lui a permis de créer des « pièces humides [salle de bains, cuisine] avec des boîtes de 2,20 m de haut mises dans des parties nobles des appartements. Il reste encore 1,80 m d’espace libre qui permet la lecture de l’ensemble des moulures. » Floréal Hernandez * 21, boulevard Morland (Paris, 4e).