20 Minutes (Paris)

Dans la jungle des narcos

« Ghost Recon Wildlands » est un périple exotique et fascinant

- Jean-François Morisse

L’éditeur Ubisoft nous envoie sous le soleil de la Bolivie avec « Tom Clancy’s Ghost Recon Wildlands ». Dans ce jeu, une équipe de soldats d’élite va devoir arpenter la région et mettre la main sur une vingtaine de trafiquant­s et gangsters. Les décors ont nécessité de multiples voyages de reconnaiss­ance, « essentiels pour capter les subtilités qui rendront notre travail crédible, explique Jean-Marc Geffroy, le directeur créatif d’Ubisoft. De nombreux thèmes suscitaien­t l’intérêt de l’équipe : la diversité des environnem­ents, l’architectu­re, la population, les légendes… »

Expérience solo limitée

Techniquem­ent, Ubisoft livre un titre remarquabl­e. On parcourt ces vastes étendues à bord de dizaines de véhicules qui rendent le périple fascinant au milieu d’écosystème­s très différents. Montagnes, jungle, villages, favelas… une richesse graphique. Mais la forme ne fait pas tout : cette aventure en monde ouvert a été pensée pour être jouée à quatre. L’expérience en solo, amusante, atteint ainsi rapidement ses limites, les assauts se révélant rarement très tactiques et les parties guère intelligen­tes. N’aurait-on pas, même, l’impression de refaire « The Division » dans la jungle, alors que les missions s’enchaînent (et se ressemblen­t, pour tout dire) ? Les décors ne sont pas sans rappeler ceux de « Far Cry 4 » et « Far Cry Primal », et les mécaniques de jeu font immanquabl­ement songer à celles de « Watch Dogs », autre titre Ubisoft. Bref, il est difficile de ne pas éprouver un sentiment de déjà-vu déjà-joué, même si « Ghost Recon Wildlands » n’a, du point de vue de la réalisatio­n, pas à rougir face à la concurrenc­e.

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Attendez-vous à un trafic intense sur les routes sud-américaine­s.

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