Dans la jungle des narcos
« Ghost Recon Wildlands » est un périple exotique et fascinant
L’éditeur Ubisoft nous envoie sous le soleil de la Bolivie avec « Tom Clancy’s Ghost Recon Wildlands ». Dans ce jeu, une équipe de soldats d’élite va devoir arpenter la région et mettre la main sur une vingtaine de trafiquants et gangsters. Les décors ont nécessité de multiples voyages de reconnaissance, « essentiels pour capter les subtilités qui rendront notre travail crédible, explique Jean-Marc Geffroy, le directeur créatif d’Ubisoft. De nombreux thèmes suscitaient l’intérêt de l’équipe : la diversité des environnements, l’architecture, la population, les légendes… »
Expérience solo limitée
Techniquement, Ubisoft livre un titre remarquable. On parcourt ces vastes étendues à bord de dizaines de véhicules qui rendent le périple fascinant au milieu d’écosystèmes très différents. Montagnes, jungle, villages, favelas… une richesse graphique. Mais la forme ne fait pas tout : cette aventure en monde ouvert a été pensée pour être jouée à quatre. L’expérience en solo, amusante, atteint ainsi rapidement ses limites, les assauts se révélant rarement très tactiques et les parties guère intelligentes. N’aurait-on pas, même, l’impression de refaire « The Division » dans la jungle, alors que les missions s’enchaînent (et se ressemblent, pour tout dire) ? Les décors ne sont pas sans rappeler ceux de « Far Cry 4 » et « Far Cry Primal », et les mécaniques de jeu font immanquablement songer à celles de « Watch Dogs », autre titre Ubisoft. Bref, il est difficile de ne pas éprouver un sentiment de déjà-vu déjà-joué, même si « Ghost Recon Wildlands » n’a, du point de vue de la réalisation, pas à rougir face à la concurrence.