« Une nation de seconde zone »
Les Bleus se rendent en Italie, samedi, pour la 4e journée du Tournoi des VI Nations
Où en est le XV de France? Après les défaites face aux Blacks ou l’Angleterre, on se disait qu’au moins le projet de jeu de Guy Novès se mettait en place peu à peu. Mais le match en Irlande, où les Bleus ont semblé impuissants et sans idées, a marqué une cassure. Avant Italie-France, samedi, Fabien Galthié, le consultant de France 2, dresse un constat simple : il faut arrêter de considérer la France comme une nation majeure du rugby mondial. Est-on trop exigeant avec les Bleus ? Ces dernières années, ils ont régressé. Depuis 2007, l’équipe de France a décroché du podium des meilleures nations mondiales, et ensuite de la première division. Aujourd’hui, on est avec les nations de seconde zone, autour de la 8e place. Il va falloir du temps pour revenir. C’est pratiquement une génération de joueurs sur laquelle il faut travailler pour se remettre à niveau. Il faut donc oublier tout espoir de bons résultats ? Le problème, c’est qu’on ne peut pas. Il y a forcément de l’attente dès que la France joue. Mais on n’est pas si loin des meilleurs. On ne gagne pas souvent, c’est vrai. Mais la bascule peut se faire. Ce qui est embêtant avec cette équipe, c’est qu’un coup on y croit, un coup on est déçu. On se dit « Mais mince, c’est pour quand! » Existe-t-il, aussi, une barrière psychologique chez les Français ? Quand on n’arrive pas à conclure à 5 m de la ligne, c’est symbolique. Il y a encore beaucoup de paramètres qu’on ne maîtrise pas et qui font qu’on ne comble pas ce maigre écart avec les meilleurs. Saint-André prônait l’occupation, Novès le jeu à la main. C’est quoi, l’identité du rugby français ? Un plan de jeu au pied, il en faut un, même quand on privilégie la main. Un plan de jeu au large, il en faut un… Un projet, c’est un équilibre. Ensuite, il faut un facteur déclencheur qui permettra aux gars de s’épanouir. Ça peut être un joueur en particulier, ou une façon de jouer. On ne l’a pas encore trouvé.