Cinq bonnes raisons de sauter le pas
Le dispositif permet d’étudier un métier tout en s’insérant dans le milieu de l’entreprise
Vous hésitez à opter pour l’alternance. Normal, c’est votre carrière qui est en jeu. Pour vous aider, nous avons demandé à deux pros de lister les avantages de ce système.
Elle forme à un métier et au travail en entreprise. L’alternance peut se faire sous statut scolaire (CAP, bac pro…) et sous statut salarié. Dans le deuxième cas, l’apprenti touche une rémunération calculée en fonction de l’âge et du diplôme préparé. Il existe deux grands types de contrats : l’apprentissage et la professionnalisation.
Elle est gratuite. Vous ne dépenserez pas d’argent pour étudier en alternance. « C’est l’entreprise qui rémunère le jeune et paie ses frais de scolarité, précise Dorothée Douriez, déléguée régionale adjointe de l’Onisep Occitanie. Quant à l’employeur, lorsqu’il recrute un apprenti, il bénéficie d’exonérations. C’est un rapport gagnant-gagnant. »
Les alternants trouvent plus facilement du travail. Les apprentis ont plus d’expérience en entreprise que leurs concurrents des formations classiques. Un avantage apprécié par les recruteurs. Une étude de l’Education nationale rappelle que, malgré des variations selon les régions et le niveau de formation, deux tiers des jeunes sortis des centres de formation d’apprentis (CFA) sept mois plus tôt avaient trouvé un emploi en février 2013.
Elle s’adresse à tout le monde. Jérôme Laverny, directeur du réseau national Mission Emploi, déplore l’image de l’apprentissage, parfois perçu comme une voie de garage. « La France n’aime pas les métiers manuels, mais il n’y a pas de sot métier ! Il faut changer les mentalités et revaloriser ce type d’emplois. » C’est une voie idéale de reconversion. Si elle sert souvent de d’accès à un premier métier, l’alternance est aussi le moyen, pour de nombreux Français, de commencer une nouvelle vie professionnelle. « Dans beaucoup de CFA, on voit arriver des gens qui gagnaient très bien leur vie mais qui veulent passer un certificat de qualification professionnelle pour devenir crémiers », raconte Jérôme Laverny.
« C’est l’entreprise qui rémunère le jeune et paie ses frais de scolarité. » Dorothée Douriez, Onisep Occitanie