Le large spectre de la Ville lumière
Pour obtenir les Jeux olympiques, Paris compte séduire les observateurs étrangers
Opération séduction. La délégation du Comité international olympique a entamé, dimanche matin, son inspection du dossier de candidature de Paris pour les JO 2024. Mais au-delà des 26 membres du CIO, la capitale française veut aussi charmer les suiveurs, notamment étrangers, pendant trois jours. « Les membres du CIO ne sont pas complètement hermétiques à ce qui va se dire sur le projet, confie Michaël Aloïsio, le directeur général adjoint de la candidature. Il est donc important de ne pas se limiter à eux, de partager notre projet avec le plus de monde possible. » Près de 200 journalistes sont accrédités pour cette visite, dont 40 % d’étrangers. A trois mois du vote final, Paris dispose là d’une sacrée occasion de parler au monde. Dimanche, les observateurs ont eu une journée bien remplie. Au menu, visites culturelles pour ceux qui voulaient profiter un peu de la ville, et surtout briefings à foison avec des ambassadeurs de la candidature ou des anciens athlètes : présentation du projet, de la ville et de ce qu’elle sera en 2024, discussions autour des enjeux environnementaux… Les journalistes en ont pris plein les yeux et les oreilles. La capitale a la cote « On a voulu créer une expérience parallèle, explique-t-on au centre de presse ouvert place d’Iéna, à deux pas du Trocadéro. Notre volonté, c’est de montrer aux gens que notre candidature est ouverte. » Et pour ce qui est de la considération personnelle des journalistes, mention à Thierry Rey, conseiller spécial du Comité de candidature, chargé de leur mettre l’eau à la bouche : « 20 000 journalistes se déplaceraient si les Jeux étaient à Paris. Il y aura une commission qui sera composée de plusieurs journalistes du monde entier, intégrée à la réflexion sur les problématiques de la vie courante. Ce sera un vrai bonheur de travailler dans des lieux emblématiques comme Versailles ou le Grand Palais. Les journalistes sont les premiers ambassadeurs des Jeux. On l’a vu à Rio [en 2016] beaucoup de papiers de fond ont été écrits sur la situation du pays. » Et le discours plaît. D’après un rapide sondage effectué sur place, la capitale a plutôt la cote. « Vu de l’étranger, Paris est une ville d’histoire. S’appuyer là-dessus pour imaginer les sites des épreuves, ça parle à tout le monde », témoigne un journaliste étranger à 20 Minutes. Après ses échecs passés, Paris est bien placé pour le savoir : tout est bon à prendre dans une course olympique.