Madrid-Manchester, Griezmann joue sur deux tableaux
L’attaquant de l’Atlético entretient le doute sur son avenir
Antoine Griezmann illustre à la perfection l’expression « se mettre dans de beaux draps ». Idole de tout le peuple colchonero, l’attaquant de l’Atlético de Madrid vient de se griller tout seul, comme un grand. La faute à deux interviews, en deux jours, où il laisse entrevoir un possible (probable ?) départ. Depuis six mois, l’ancien joueur de la Real Sociedad écarte pourtant toutes les questions sur son avenir. Mais lundi, dans l’émission « Quotidien » sur TMC, il a assuré hésiter à rejoindre Manchester United cet été. Et Griezmann en a ajouté une deuxième couche, mardi, lors d’une conférence de presse pour vendre sa biographie.
Quel est le projet ?
« Gagner des titres, c’est ce que je vais chercher cet été au moment de décider de mon avenir. Si je dois bouger, ce sera sans problème. Je suis prêt à partir. » Cette stratégie médiatique laisse un peu songeur quand on se remémore les déclarations du Francés, avant le dernier match de Liga : « Je me plais vraiment ici. Je ne fais pas de plan pour l’avenir. Je reste à l’Atlético parce que j’y suis aussi heureux qu’à mon arrivée. » Dimanche, lors des adieux du peuple colchonero à Vicente-Calderon, Antoine Griezmann n’était pas le dernier à faire la fête. Surtout que Diego Simeone, le coach de l’Atlético, a annoncé qu’il serait au club la saison prochaine. Une des raisons pour laquelle le Mâconnais était resté à Madrid l’an passé. Ce double jeu semble d’autant plus bizarre que le n° 7 de l’Atlético aurait fait le forcing pour attirer son pote Alexandre Lacazette dans la capitale espagnole. « Antoine, ça fait un moment qu’il échange avec moi pour essayer de me faire venir », confiait le Lyonnais. Du côté des rojiblancos, on joue la sérénité, alors que des discussions sont engagées depuis longtemps pour revaloriser le contrat du meilleur buteur. Eric Olhats, l’agent historique de Griezmann joint par 20 Minutes, n’a pas non plus remis une pièce dans la machine : « Vous parlez d’une annonce surprenante, mais Antoine n’a rien annoncé du tout. » Vu comme ça…