Le parti de Macron place la barre Hauts-de-Seine
Huit des treize circonscriptions sont ancrées à droite
Au second tour de la présidentielle, le score d’Emmanuel Macron avait été sans appel dans les Hauts-de-Seine : 85,6 %. Pour autant, le parti d’Emmanuel Macron, La République en marche (LREM), parviendra-t-il à renverser l’ordre établi dans ce département traditionnellement à droite? Même lors de la vague « rose » de 2012, les électeurs avaient choisi dans huit des treize circonscriptions un député LR, UDI ou divers droite.
Un oeil sur les 9e et 10e
A en croire les résultats du premier tour de la présidentielle, les candidats LREM seraient en mesure de se qualifier dans toutes les circonscriptions le 18 juin (ils sont au total 213 à prétendre à l’un des sièges dans le département). Et certaines pourraient basculer. Dans la 10e (Boulogne Sud – Issy-les-Moulineaux – Vanves), fief de l’UDI André Santini depuis 1988 (qui ne se représente pas), Emmanuel Macron avait obtenu, le 23 avril, 35,7 % à Vanves et 37 % à Issy-les-Moulinaux. LR reste néanmoins optimiste, arguant que ces scores sont avant tout le symbole d’une opposition à François Fillon, plus qu’une désaffection. Le risque d’un basculement est relativement faible pour au moins trois circonscriptions – la 6e (Neuilly-Puteaux), la 7e (RueilGarches-Saint-Cloud) et la 9e (Boulogne-Billancourt) – où le candidat LR était arrivé largement en tête au premier tour de la présidentielle. Les caciques du parti auront toutefois l’oeil sur les résultats de la 9e circonscription (Boulogne-Billancourt), où se présente Thierry Solère. Récemment évincé de la présidence du groupe LR au conseil régional d’Ile-de-France en raison de sa proximité avec LREM, le député est à l’origine d’un appel des élus de droite et du centre à « répondre à la main tendue » d’Emmanuel Macron. Il a notamment annoncé qu’il voterait la confiance au gouvernement d’Edouard Philippe. Et LREM n’a pas investi de candidat face à lui.