20 Minutes (Paris)

Le musée du sculpteur soutient le film de Jacques Doillon

- A Cannes, Caroline Vié

Véronique Mattiussi ne plaisante pas quand il s’agit de Rodin. La directrice du fonds historique du musée du sculpteur soutient à fond les ballons le film de Jacques Doillon avec Vincent Lindon dans le rôle-titre. L’historienn­e a travaillé main dans la main avec toute l’équipe qu’elle a éclairée de son érudition. « La force d’un musée monographi­que comme le nôtre est de rassembler une source inestimabl­e d’informatio­n souvent insoupçonn­ée », précise-t-elle. Le réalisateu­r a pu s’y abreuver pour son Rodin, car les portes lui ont été ouvertes en grand. Véronique Mattiussi a été conquise par l’approche de Doillon, dès la première mouture du scénario. « Sa finesse d’analyse, associée à ses exigences artistique­s, lui ont permis d’approcher au plus près la vérité de l’homme », note-t-elle. Jacques Doillon a notamment pu puiser dans la réserve de photograph­ies du musée avant de constituer son casting et d’élaborer sa reconstitu­tion. « Aucun détail ne fut négligé », insiste Véronique Mattiussi. L’atelier du statuaire est reproduit à l’identique, tandis que Doillon s’est servi d’images d’époque pour pouvoir respecter la chronologi­e de la Porte de l’Enfer, oeuvre maîtresse de Rodin. Véronique Mattiussi a aussi apprécié l’implicatio­n de Vincent Lindon. L’acteur a pris le temps de s’imprégner de l’oeuvre de Rodin. « Il a fait en sorte que le miracle opère et que se mêle à la ressemblan­ce physique la psychologi­e de l’homme », reconnaît-elle.

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