Les points chauds des élections en Seine-et-Marne
Plutôt marquée à droite avec huit circonscriptions acquises en 2012, la Seine-et-Marne peut-elle basculer, les 11 et 18 juin, en faveur de La République en marche (LREM) ? Au premier tour de l’élection présidentielle, le mouvement d’Emmanuel Macron avait en effet remporté dans le département 23,11 % des suffrages. 20 Minutes fait le tour des points chauds du 77.
Le PS en difficulté dans la 7e circonscription. En 2012, le PS avait raté, à 70 voix près, une mandature dans cette circonscription. Depuis, « les responsables du parti n’ont pas assuré le renouvellement politique », déplore un ancien candidat, qui fait référence au basculement à droite de sept municipalités en 2014. Autre difficulté interne : « Stéphane Jabut [l’actuel candidat socialiste] fait partie de la droite du PS, celle incarnée par Valls ou StraussKahn. » La partie s’annonce d’autant plus serrée que le PS doit faire face à un duel LR-LREM ainsi qu’à la montée du FN (fort de 24,64 % des suffrages à Claye-Souilly au premier tour de la présidentielle).
Le FN, face à une macroniste et à une macron-compatible, s’agite dans la 2e circonscription. A Fontainebleau, la représentante du FN Marie Garcia s’élève contre la candidate Estelle Rousseau (LREM), qui « a été désignée pour que Valérie Lacroute [LR] soit réélue ». Cette dernière, élue en 2012, avait appelé à suivre En marche! au second tour de la présidentielle.
LR fait les yeux doux à LREM dans les 3e et 5e circonscriptions. Députés sortants de droite, Franck Riester (maire de Coulommiers, 5e circonscription) et Yves Jégo (maire de Montereau, 3e circonscription), ont signé « l’appel à répondre à la main tendue de Macron ». Aucun n’a de candidat LREM à affronter.