« L’inspiration est revenue »
Pour les trente ans du tube « Bamboleo », les Gipsy Kings se reforment
Pour ses trente ans, « Bamboleo » s’est offert l’Olympia, mercredi soir. L’anniversaire de la chanson est le premier, depuis des lustres, pour lequel ses créateurs se réunissent. Vous avez bien lu, les Gipsy Kings sont de retour. Chico Bouchikhi, cofondateur du groupe, a confié à 20 Minutes son bonheur de retrouver ses anciens comparses. L’Olympia pour les trente ans de « Bamboleo »… On ne se refuse rien ! Il y a toujours un bon prétexte pour faire la fête, et on est ravi ! Nous avons créé la chanson « Bamboleo » à l’époque où nous jouions dans de nombreuses fêtes privées à Saint-Tropez. Un soir, cet air nous est venu au bout de quelques heures. Avant d’être enregistrée, « Bamboleo » faisait déjà monter les gens sur les tables. Cette inspiration festive, vous l’avez toujours ? Aujourd’hui, je repars avec mes trois anciens compagnons, les frères Reyes, avec lesquels on avait créé les Gipsy Kings. On joue ensemble depuis quelques mois, alors que ça faisait vingt-cinq ans que cela ne nous était pas arrivé. L’inspiration est revenue quand on s’est retrouvé. Elle est toujours liée à une émotion intense, qu’elle soit positive ou négative. Les Gipsy Kings se reforment, donc ? Le concert de mercredi signe nos premières retrouvailles sur scène avec les frères Reyes, quarante ans après notre premier Olympia, où nous avions été invités par Enrico Macias. On sort un single dans quelques semaines et un nouvel album dans quelques mois, avec l’esprit Gipsy Kings, mais très moderne. Il y aura des invités surprise vraiment sympas. L’Olympia, pour vous aussi, c’est magique ? C’est à l’Olympia qu’on a pris conscience que notre musique dépassait le simple cadre familial, qu’elle avait une force extraordinaire. Choisir ce lieu pour se retrouver, c’est donner un bel exemple de tolérance. On apporte aux gens une bonne énergie, des flashs de bonheur. Comment voyez-vous l’avenir ? Les retrouvailles nous apportent un renouveau, on ne vit pas sur notre passé. En parallèle, nous sommes des sortes de patriarches bienveillants pour ceux qui descendent du courant qu’on a créé, à l’instar de Kendji Girac. On est heureux de son succès, il y a un vivier de talents incroyables dans sa génération.