Les motivations des Britanniques dans l’isoloir
Malgré la menace terroriste et l’incertitude du Brexit, les Britanniques se sont mobilisés
Près de 47 millions de Britanniques étaient appelés aux urnes, jeudi, pour des législatives anticipées
(lire l’encadré). Comme Cody, une étudiante de 19 ans, et sa mère, Mel, rencontrées à la sortie d’un bureau de vote londonien, bon nombre d’électeurs ont considéré que « le terrorisme est devenu l’une des questions fondamentales qu’aura à traiter le nouveau parlement ». En moins de trois mois, la Grande-Bretagne a été frappée par trois attentats commis à Londres et à Manchester. Présenté comme l’un des enjeux du scrutin, le Brexit a, finalement, été assez peu présent dans les débats. Pour William, c’est l’économie qui a motivé son vote en faveur de la Première ministre conservatrice Theresa May. « Sans une économie forte, il n’est pas possible d’avoir un meilleur niveau de vie sans que le gouvernement n’emprunte encore plus d’argent. La sécurité est un facteur moins déterminant, puisque les atrocités terroristes continueront de se produire sans tenir compte du gouvernement. »
Clé de l’élection, les jeunes
Dominic, un trentenaire travaillant dans une ONG, n’a pas eu de cas de conscience en apportant sa voix au travailliste Jeremy Corbyn, « un vrai candidat de gauche, différent du consensus centriste qu’on a pu voir auparavant ». Mais à ses yeux, la clé du scrutin était entre les mains des jeunes. « J’espère que le résultat du référendum sur le Brexit leur a permis de comprendre que d’importantes décisions pouvaient être prises sans tenir compte de leur avis. » William espérait quant à lui que les électeurs feraient « la différence entre un vote populiste pro-Brexit et une élection opposant les travaillistes et les conservateurs. »