Le faiseur de tubes sort de l’ombre
MUSIQUE Le premier single de Nazim, auteur d’«Andalouse » et « Requiem », arrive ce vendredi
Le nom de Nazim ne vous dit peutêtre rien, pourtant, vous le connaissez déjà. « Andalouse » ou « Les Yeux de la mama » de Kendji Girac, c’est lui. « J’ai cherché » d’Amir, c’est lui aussi. « Ça va ça va » et « Riche » de Claudio Capéo, c’est encore lui. Le « Requiem » d’Alma à l’Eurovision, toujours lui. Nazim Khaled a apposé sa patte d’auteur-compositeur à chacun de ces tubes. Autant de collaborations qui en appellent d’autres – il travaille en ce moment avec Florent Pagny – et qui ont nourri son envie de défendre lui-même ses chansons. Son désir se concrétise avec son premier single, « Pourquoi veux-tu que je danse? », qui sort ce vendredi. « J’ai hâte, ça fait un petit moment que j’attends et c’est enfin mon tour, confie-t-il à 20 Minutes. Je me rends compte que ce n’est pas si facile que ça d’être en première ligne. » Habitué à oeuvrer dans l’ombre, l’ancien élève du conservatoire de Saint-Etienne (Loire) appréhende de s’exposer au feu des critiques. « Certaines sont constructives. Mais le genre de remarques bêtes comme “Il a une tête de con”, ça peut toucher de plein fouet », craint-il. Nazim se décrit comme sensible, et cela se ressent dans la plupart des textes qu’il a signés en nimbant des élans mélancoliques d’un voile de douceur. Son modèle, c’est Charles Aznavour, qui « est arrivé avec un langage populaire, quelque chose de la rue, de vrai. Il a su livrer de la simplicité avec poésie. » Mélange d’influences Nazim s’intéresse autant à « un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître » qu’à Queen ou aux rappeurs d’aujourd’hui. « Ma génération est celle du mélange, elle peut autant lire Bukowski un jour et regarder “Les Reines du shopping” le lendemain », souligne-t-il. « Je souhaite peindre les émotions du quotidien en faisant passer des messages poétiques, d’amour, d’humour, qui ne soient pas intello, qui fassent réfléchir sans donner de leçons », assure-t-il. Sa chanson « Pourquoi veuxtu que je danse? », taillée pour l’été avec son refrain orientalisant et dansant, en est un parfait exemple. « Elle peut-être prise au premier degré. Mais, pour moi, ici, le verbe “danser” est synonyme d’“obéir, suivre les codes, marcher au pas” », explique-t-il.