Exporter la French touch
L’Allemand Hans-Peter Wild a pris les rênes du Stade Français
Au premier regard, voir des Allemands qui s’intéressent au rugby, ce n’est pas banal. Pourtant, il va falloir s’y habituer. Mercredi, Hans-Peter Wild a pris le relais de Thomas Savare à la tête du Stade Français. Le milliardaire de 75 ans est avant tout un passionné. Le patron de Capri-Sun est né à Heidelberg, le temple du rugby allemand, où en 2007, il a créé la Wild Rugby Academy, qui a pour but de promouvoir le ballon ovale dans tout le pays. Et c’est également dans cette optique que Hans-Peter Wild est arrivé à Paris. S’il veut « s’amuser » et relancer le Stade Français, le nouvel homme s’attache aussi à une autre mission : développer le rugby outre-Rhin, afin « que l’Allemagne soit présente à la Coupe du Monde 2019 ».
Axer sur la formation
Aujourd’hui, la sélection allemande est en deuxième division européenne, à la 22e place du classement mondial. « Il y a beaucoup de talent chez les jeunes, mais on ne dispose pas des structures suffisantes pour les développer », explique Robert Mohr, le nouveau directeur sportif du Stade Français, bien connu des supporters de Bourgoin et de La Rochelle, . Ce rachat du club parisien est l’occasion rêvée de faire progresser le rugby dans leur pays. « On va essayer de créer des ponts entre le club et le rugby allemand. On va commencer par mettre en place des matchs entre le Stade Français et l’équipe nationale », explique Hans-Peter Wild. « Il faut exporter le savoir-faire de la formation, poursuit Robert Mohr. J’espère que je pourrai envoyer trois à cinq jeunes par an dans les équipes de jeunes, pour une durée déterminée. On pourra dire qu’il y aura des joueurs qui seront formés au Stade Français. Et ce n’est pas en mettant quatre ou cinq joueurs allemands par catégorie, que ça va être mauvais pour le club. » Deutsche Qualität.