Ils mènent la lutte contre les anneaux à Paris
POLÉMIQUE De plus en plus de voix s’élèvent contre la possible tenue des JO à Paris en 2024
Paris fait les yeux doux au CIO. A l’occasion de la Journée olympique, qui célèbre l’anniversaire de la création, le 23 juin 1894, du Comité international olympique, la capitale va se transformer, samedi et dimanche, « en un gigantesque terrain de sport ». Une façon de prouver, à nouveau, que Paris est prêt à accueillir les Jeux en 2024. Les Parisiens et les Franciliens, eux, le sont-ils vraiment ? A la suite de l’appel lancé en ce sens par 20 Minutes, de nombreux internautes se sont déclarés opposés à cette perspective. « L’afflux de touristes qui s’ensuivrait apporterait énormément de nuisances, notamment du bruit à toute heure et une augmentation des déchets », affirme Melissa, étudiante. « Je suis contre à 100 % car, dans l’état où sont les finances en France, nous n’avons pas les moyens, surtout la Ville de Paris, d’organiser un tel événement », déclare un autre lecteur. Même constat pour Claudine : « Tout le monde sait que les pays organisateurs en sortent systématiquement avec un déficit abyssal et que les emplois créés sont sans avenir, les équipements inadaptés et inutilisables, car surdimensionnés, trop éloignés et trop spécifiques. » Dans ce sens, certains ont décidé de s’organiser pour lutter contre l’événement. Un référendum ? Créé en début d’année, le collectif Non aux JO 2024 à Paris prévoit des « actions » ce week-end pour s’opposer à « la propagande » et à ce « sport spectacle qui va coûter des milliards d’euros », indique Frédéric Viale, l’un des membres. Une pétition a par ailleurs été lancée et a déjà récolté 20 000 signatures. « Nous n’acceptons pas que la candidature (…) ait été prise sans nous. Non aux jeux de l’argent, du béton et des sponsors. Nous continuerons donc nos actions, même après la décision du CIO », préviennent ceux qui exigent toujours un référendum. Le 15 juin, la maire de Paris, Anne Hidalgo, s’est montrée dubitative : « Moi, je suis persuadée que ça va servir à notre ville. Et pour convaincre ceux qui ne le pensent pas, il faut un peu plus qu’une question à laquelle on répond par oui ou par non. » Davantage critique que véritable opposant, le groupe écologiste de Paris (GEP) regrette encore l’absence de concertation, mais s’adapte. « L’idée est que cet événement soit le moins impactant possible sur le plan environnemental, budgétaire et économique », explique David Beillard, coprésident du GEP. Et d’envisager, notamment, que « tout dépassement de budget soit pris en charge par le CIO ».