Déjà 20 balais !
La saga, qui s’est vendue à des millions d’exemplaires, a marqué des générations de lecteurs
Le célèbre apprenti sorcier, qui a enchanté toute une génération, fête ses 20 ans. A cette occasion, « 20 Minutes » a recueilli les témoignages de mordus de la saga imaginée par l’auteure J.K. Rowling.
Il suffit d’évoquer le jeune sorcier et abracadabra – ou spero patronum – les souvenirs jaillissent comme les esprits protecteurs. A l’occasion des 20 ans du premier livre de la saga, publié outre-Atlantique le 27 juin 1997, 20 Minutes vous a demandé de raconter votre Harry Potter. « On m’a acheté le livre Harry Potter à l’école des sorciers [le premier tome] quand je venais d’apprendre à lire, se souvient Anthony. Il est resté quatre ans dans ma bibliothèque, avant que je ne l’ouvre par hasard. Quelques semaines plus tard, les quatre premiers ouvrages étaient dévorés. » Elodie, elle, a commencé par les films : « Les premiers étaient géniaux et j’étais jeune. Ma soeur m’a dit que “Le prisonnier d’Azkaban” était plus drôle en livre qu’en film, donc je l’ai lu ainsi que les premiers tomes, le tout une bonne trentaine de fois. » Ces fans ont-ils été enchantés ou ensorcelés? Les problématiques du petit sorcier « sont fondamentales et universelles, et touchent à la filiation, à son histoire, son destin », explique Marie Lallouet, rédactrice en chef de La Revue des livres pour enfants. Harry Potter « est dans des questionnements très intimes, et en même
« On s’identifie aux personnages et, surtout, on grandit avec eux. »
Anaëlle
temps, l’auteure propose un scénario dense, ambitieux, avec des décors, des effets spéciaux pour prendre des métaphores cinématographiques. L’association des deux a fait quelque chose de très puissant », poursuit-elle. Anaëlle confirme que Harry Potter l’a aidée à vivre des moments difficiles. « On s’identifie tout de suite aux personnages, souligne-t-elle. Et, surtout, on grandit avec eux. On apprend l’amitié, les valeurs, et on traverse l’adolescence avec Harry, Ron et Hermione. Tout est fait pour encourager l’enfant à donner le meilleur de lui-même. » Et la magie fonctionne encore aujourd’hui. Fabienne, 30 ans, qui a pris goût à la lecture avec le sorcier, a transmis ses livres à son fils de 9 ans : « Il les a tous autant aimés que moi, merci J.K. Rowling. » Pas étonnant, estime Martin Richardson, professeur chargé du cours « Harry Potter et l’époque de l’illusion » à l’université de Durham (Royaume-Uni) : « Dans vingt, trente, quarante, soixante ans, on lira encore Harry Potter. C’est un peu comme Noël, ça ne se démodera pas. »