Les jeunes ne sont pas à l’unisson sur la légalisation
Selon une étude pour « 20 Minutes », les 18-25 ans ne militent pas en masse pour la légalisation
La dépénalisation du cannabis est en marche. Si le candidat Emmanuel Macron s’était montré flou sur la question de la légalisation de cette drogue dite « douce », le désormais président s’est déjà emparé du dossier. Ou plutôt son ministre de l’Intérieur. Gérard Collomb a annoncé, le 25 mai, qu’il allait instaurer « dans les 3-4 mois » des contraventions pour réprimer la consommation et la détention de cannabis. Ce qui fait sortir sa consommation de la sphère pénale. Mais faut-il aller plus loin ? 20 Minutes a posé la question à ses jeunes internautes.
A 23 % pour l’interdiction. Selon notre enquête*, seule une personne interrogée sur deux souhaite la légalisation des drogues dites « douces », dont le cannabis. Dans le détail, 48 % des jeunes sont pour la légalisation du cannabis, 28 % pour la dépénalisation et 23 % pour que la consommation de cette drogue reste interdite.
Vers une prise de conscience ? Les jeunes sondés semblent conscients des risques liés à la consommation de cannabis. « Le danger est de penser que parce que l’accoutumance est moins forte et que les effets ne sont pas trop forts, ce n’est pas une ‘‘drogue’’ », explique Rosalie. « Le cannabis altère la neurogenèse sur un cerveau encore en développement. Il faut poursuivre l’effort d’information, car la tendance principale chez les jeunes est de minimiser les dangers », avance Stanislas Spilka de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).
Pour un encadrement. De nombreux sondés prônent une légalisation encadrée. D’abord pour un usage médical. Audrey écrit ainsi qu’elle est favorable à une légalisation « dans le cadre précis de la médecine, donc sous surveillance ». Pour Charles, la légalisation reste tout de même la solution. « L’interdiction et le fait de dire que c’est dangereux n’ont jamais fait baisser la consommation. Bien au contraire. » *Etude OpinionWay pour 20 Minutes réalisée en ligne du 16 au 21 juin auprès de 987 jeunes de 18 à 30 ans (méthode des quotas).