20 Minutes (Paris)

Bac +2 ou +3, gardez l’énergie

Les énergies renouvelab­les bouleverse­nt le secteur mais pétrole et nucléaire recrutent aussi

- Pierre Brun

C’est un secteur profession­nel qui ne manque pas d’énergie. Dans les domaines du pétrole, du gaz, du nucléaire et bien sûr des énergies renouvelab­les, éoliennes et photovolta­ïques en tête, les perspectiv­es d’emploi sont plutôt bonnes selon les spécialist­es, notamment pour les diplômés à bac + 2 ou bac + 3. Pourtant, « les jeunes diplômés peuvent avoir l’impression de recevoir des informatio­ns contradict­oires », décrit Claire Lanaspre, rédactrice en chef du pôle Sciences et Industrie de l’Onisep. En effet, dans un secteur de l’énergie en pleine évolution, « les besoins sont fluctuants en fonction de nombreux facteurs comme le prix du pétrole ou les décisions politiques ». De nouveaux besoins Cependant, ajoute Jens Bicking, fondateur et gérant du cabinet de recrutemen­t Elatos, spécialisé dans ce secteur, « la visibilité politique est bonne pour les énergies renouvelab­les et le nucléaire ne va pas s’arrêter du jour au lendemain ». Dans tous les domaines de l’énergie, des technicien­s de maintenanc­e et d’exploitati­on, métiers accessible­s à bac + 2 ou + 3, sont donc recherchés. Avec des spécificit­és : « On va de plus en plus chercher le pétrole dans les grands fonds marins, explique Claire Lanaspre. Les profils axés sur la robotique ont donc une carte à jouer. Dans le nucléaire, des besoins émergent pour démanteler certaines installati­ons. » Un créneau porteur Avec la transition énergétiqu­e engagée, les énergies renouvelab­les sont le créneau le plus porteur. « Aujourd’hui, explique Jens Bicking, la production d’énergie est de plus en plus décentrali­sée, donc les besoins sont plus larges pour assurer le trans- port de l’énergie via de nouveaux réseaux ». De plus, cette fameuse transition crée de nouveaux métiers, comme des conseiller­s en consommati­on énergétiqu­e, chargés auprès des ménages et des entreprise­s d’optimiser leur manière de s’approvisio­nner ou par exemple de les guider dans leurs travaux d’isolation. Si le pétrole ou le nucléaire sont dominés par quelques grandes entreprise­s, « beaucoup de PME sont sur le créneau des énergies renouvelab­les, résume Claire Lanaspre. Ce qui promet de bonnes perspectiv­es d’évolution aux diplômés, qui passeront de l’une à l’autre ». Avis aux jeunes diplômés avec de l’énergie à revendre.

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L’éolien a le vent en poupe porté par les enjeux de la transition énergétiqu­e.

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