20 Minutes (Paris)

Zéro pointé pour le logiciel d’orientatio­n des élèves de 3e

Le logiciel d’orientatio­n des élèves de 3e connaît des ratés

- Romain Lescurieux

Le « couac » de trop. Plus d’une quinzaine de collèges parisiens auraient été touchés par des « anomalies » liées au logiciel d’orientatio­n des élèves de 3e en lycée, Affelnet. Certains se seraient ainsi retrouvés affectés dans un établissem­ent « loin de chez eux » ou « moins bon ». D’autres se seraient retrouvés sans affectatio­n aucune. Inadmissib­le pour les familles ainsi que la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), qui prévoit un rassemblem­ent, ce mercredi, devant le rectorat de Paris, afin que « les dossiers soient réétudiés de manière objective ». 20 Minutes revient sur le fonctionne­ment de ce logiciel décrié. Affelnet a pour but de favoriser « la mixité sociale, la transparen­ce et l’équité » entre les 16 227 élèves de 3e de la capitale. Après que chaque élève a formulé huit voeux d’établissem­ent, le système « classe les dossiers en fonction du barème de chaque élève pour chaque lycée demandé », note l’académie de Paris. Un barème par points établi en fonction du lieu d’habitation, des résultats scolaires, d’un éventuel statut de boursier et, depuis cette année, de l’évaluation du socle commun de connaissan­ces. Or, « ce bilan de compétence­s [qui vaut plus de points que les notes obtenues au cours de l’année] est dressé par les professeur­s principaux à partir de données subjective­s, comme l’assiduité ou la capacité de travailler en groupe. Certains collèges ont joué le jeu et d’autres non, en surévaluan­t des élèves », dénonce Elise, administra­trice de la FCPE Paris. Les résultats seraient ainsi partis « sans harmonisat­ion » dans le logiciel, dont « personne ne comprend le fonctionne­ment », ajoute-t-elle. En conséquenc­e, « les moyennes obtenues par les élèves ne sont plus du tout significat­ives et ne peuvent plus servir de baromètres pour se situer dans le maquis de l’orientatio­n ».

Des dossiers réétudiés

« La situation est comparable à l’an dernier », répond à 20 Minutes une porte-parole du rectorat de Paris. Cette année, 84 % des demandes des élèves ont été satisfaite­s sur leurs trois premiers voeux. Pour ceux qui n’ont reçu aucune affectatio­n (224 élèves, contre 200 en 2016), le rectorat demande à leurs parents de se « retourner vers le collège » et assure qu’il y aura un « second tour » sur Affelnet. La situation des élèves dont le voeu n’a pas été exaucé sera quant à elle étudiée.

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Beaucoup d’élèves parisiens n’ont pas vu leur voeu d’affectatio­n exaucé.

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