Le maire dénonce l’impunité des auteurs de rodéos
Le maire dénonce l’impunité des auteurs de rodéos
Thibault Humbert, maire d’Eragnysur-Oise (Val-d’Oise), a vu son véhicule caillassé, samedi, alors qu’il venait d’interpeller deux jeunes hommes en train de faire un rodéo sur une moto. Un phénomène qui touche beaucoup de communes, estime l’édile, et qu’il dénonce auprès de 20 Minutes. Comment enrayer ces rodéos ? Parmi les mesures possibles, il y a la verbalisation si l’engin a une plaque ou que le conducteur est reconnu par un agent assermenté. Mais la sanction n’est pas immédiate. Il y a aussi la saisie des motos et leur destruction si elles ne sont pas homologuées ou non déclarées par un propriétaire. Si elles ont un propriétaire, elles peuvent être saisies, mais se pose la question de la restitution. Dans une commune voisine, un motard a pu récupérer cinq fois son engin après saisie. Il y a un vide juridique. Ceux qui font des rodéos ont un sentiment d’impunité. Nous, maires, élus, police municipale, police nationale ou riverains gênés, avons un sentiment d’impuissance et de frustration. Quelles sont les réactions de vos administrés ? On reçoit des courriers, des courriels, des coups de téléphone où ils se plaignent, voire nous invectivent. On leur explique ce qu’on met en place. En juillet, j’ai fait installer des barrières en quinconce pour éviter d’avoir une grande ligne droite dans le parc urbain. Elles ont été descellées, puis volées. Avez-vous d’autres solutions ? A la place des barrières, on va poser des blocs de granit. Ils pèsent 200 à 300 kg. C’est moins joli – et moins cher –, mais plus difficile à déplacer. Sinon, les drones pourraient être une réponse. Ils pourraient détecter où sont cachées les motos et ça nous permettrait de les saisir. Il n’y aurait pas de risque pour la police ou les administrés. Je n’ai qu’une crainte, celle d’un accident mortel. Il est indispensable qu’il y ait une nouvelle législation sur les rodéos sauvages avec des peines importantes, pécuniaires, voire pénales.