Y a rien à voir ?
Des monuments et des lieux insolites ouvrent leurs portes, près de chez vous, jusqu’à dimanche. La ministre de la Culture, Françoise Nyssen, s’est confiée à « 20 Minutes » à cette occasion.
Ils pourront se faire entendre. Les collectifs de riverains parisiens excédés par les nuisances sonores dans la capitale ont finalement obtenu un strapontin pour prendre la parole à l’issue de la Conférence nationale de la vie nocturne. Cette dernière, qui a démarré jeudi à Paris et qui est ouverte aux élus, professionnels et citoyens, vise à « réfléchir sur les enjeux liés aux activités nocturnes et à partager leurs expériences, réflexions et analyses », rappelle le site Internet de l’événement.
Bruit, addictions, déchets
Le message qu’entend faire passer Gilles Pourbaix, porte-parole du réseau Vivre Paris, qui regroupe une trentaine d’associations de riverains militant « pour le droit de dormir la nuit et de circuler sans entrave sur l’espace public le jour » : à Paris, « la situation se dégrade ». Et de « demander simplement l’application de la loi : la fermeture des bars à 2 h, l’interdiction de la consommation d’alcool sur la voie publique, l’intervention de la police quand il y a tapage nocturne et la fermeture administrative des établissements qui ne respectent pas les règles ». Médecin et président de l’association des riverains du canal Saint-Martin, Bertrand Lukacs renchérit : « Nous ne sommes pas des pissefroid ni des bonnets de nuit. Nous sommes favorables au développement de la nuit et de la fête, mais dans des lieux adaptés tout en respectant le sommeil des autres. » A fortiori leur santé, car, selon l’OMS, des études récentes « font clairement le lien entre une exposition à des bruits nocturnes et des problèmes de santé ». Parmi eux, la perte d’ouïe, la dépression, les troubles cognitifs chez les enfants et l’hypertension. Mais aussi des addictions à l’alcool et une mauvaise hygiène. « Des tonnes de déchets [liées aux activités nocturnes] sont collectées aux abords du canal Saint-Martin », déplore Bertrand Lukacs. Des questions qui seront « évidemment abordées », assure de son côté Denis Tallédec, directeur du collectif Culture Bar-Bars et coordinateur de la Plateforme nationale de la vie nocturne. La Conférence doit prendre fin ce soir. La nuit, elle, est loin d’avoir dit son dernier mot.