20 Minutes (Paris)

Du vélo en salle, tu dérailles?

« 20 Minutes » a essayé de comprendre l’engouement pour l’« indoor cycling »

- Clémence Apetogbor

Ce n’est plus vraiment tendance. On transpire comme jamais, et certains diront que ça coûte un bras. Pourtant, je suis devenue accro à l’« indoor cycling », autre moyen de dire « vélo en salle », en plus branché. Pourquoi ? 20 Minutes a essayé de comprendre la recette de ce succès.

C’est passé de mode. La hype du cycling, en région parisienne, remonte déjà à 2016. Old. Pis, les Etats-Unis, où le concept est né, ont adopté la « ride attitude » au début des années 2010. Encore plus old. Mais l’automne étant presque là, les séances de course à pied en extérieur apparaisse­nt un peu moins séduisante­s. On opte alors pour la moiteur du sport en intérieur. Let’s Ride, à Paris, propose de monter à vélo pour quaranteci­nq minutes d’effort sur fond de playlists élaborées et de mouvements de danse associés. Tout comme ses concurrent­s Dynamo et Kiwill, également dans la capitale. Et ça plaît. Dès 7 h, heure à laquelle commence le premier cours, les 49 vélos sont presque tous occupés.

C’est cher. Comptez environ 25 € la séance ou profitez des prix dégressifs, jusqu’à 16 € pour plusieurs séances achetées. Un prix cohérent face à la qualité du service, à la hauteur des attentes. Venez comme vous êtes, ou presque, en short et tee-shirt. Chaussures, serviette de toilette et produits cosmétique­s sont fournis. Un cocon qui vous fait penser à votre intérieur que vous souhaiteri­ez aussi cosy que les pages des catalogues déco, mais en plus grand. Oubliée, l’ambiance bestiale des vestiaires de sport de l’associatio­n sportive du lycée.

Ça fait mal. Je n’ai jamais eu aussi mal aux bras en faisant du vélo. Et non, pas de Kamoulox là-dedans. La promesse de Let’s Ride, qui a ouvert son premier studio parisien à Oberkampf il y a un an, et le second dans le quartier de Lafayette il y a quelques mois, est claire : « Déconnecte­r du monde extérieur, dépenser jusqu’à 700 calories et se ressourcer grâce à la force du collectif », explique Stephanie Nieman (ancienne coach du studio newyorkais Peloton Cycle). Promesse tenue, on se sent tout de suite appartenir à une communauté de sportifs affûtés. Porté par le groupe, dans la pénombre pour facilement débrancher de la réalité, on termine la séance trempé mais heureux, les bras endoloris après des exercices réalisés avec des haltères et des pompes sur le guidon. En rythme, évidemment.

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Let’s Ride, à Paris, propose des séances de quarante-cinq minutes d’effort.

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