L’élection sème la division
Si discrètes, les élections sénatoriales signent pourtant un record à Paris. Treize listes se disputent les voix des grands électeurs pour conquérir les douze sièges de sénateurs soumis au renouvellement ce dimanche. Force nouvelle dans le paysage politique, la liste LREM est conduite par l’ex-PS Julien Bargeton, adjoint aux finances de la maire de Paris Anne Hidalgo. Celle-ci rassemble d’anciens socialistes, des centristes ou encore des élus « Les Républicains-Constructifs », dont Jérôme Dubus qui se réjouit d’avance : « Si nous avons un élu, ce sera 100 % d’augmentation pour LREM car nous partons de zéro à Paris. »
Trois listes « LR »
Avec neuf sénateurs sortants, divisées, les gauches semblent avoir le plus à craindre du scrutin. Outre la liste PS de Rémi Féraud, maire du 10e arrondissement, ou celle écologiste-EELV de la sénatrice sortante Esther Benbassa, figure la liste divers gauche de Bernard Jomier, adjoint écologiste (ex-EELV) à la santé de la maire de Paris Anne Hidalgo. Rassemblant des socialistes et des écologistes, cette liste agace les équipes qui ont reçu l’investiture des partis. Pour la droite et le centre, les sénatoriales n’ont rien d’une sinécure non plus avec quatre listes, dont trois LR. Ce qui fait dire au sarkozyste Pierre Charon, qui a l’investiture : « Si on est dissident, il faut réussir à gagner son siège, sinon on fait perdre les petits camarades. »