Un univers toujours aussi fascinant
« 20 Minutes » est partenaire du jeu « Terre du milieu : L’Ombre de la guerre »
On le lit, on le voit, on l’interprète… L’univers du « Seigneur des anneaux » est détourné, adapté et même enrichi comme en témoigne la suite de « L’Ombre du Mordor » : « L’Ombre de la guerre », jeu vidéo sorti hier, mardi 10 octobre. Mais pourquoi l’univers de J. R. R. Tolkien se prête aussi bien à l’adaptation depuis plus de trente ans ? Des éléments de réponse avec nos experts. Déjà, le synopsis. Si la Terre du milieu est truffée d’elfes et d’orques, son histoire est profondément humaine, mêlant quête du pouvoir, guerre et amitiés grandissantes. Pour Dominique Sampiero, écrivain et scénariste : « Cette dramaturgie renvoie vers de grands événements de la vie : la naissance, la mort, etc. Et contribue au succès des oeuvres de Tolkien. » Entre réalité et imaginaire L’univers de l’écrivain ne sort pas non plus totalement de son imaginaire puisqu’« il s’inspire de légendes et de mythes anglo-saxons qui parlent à tout le monde », rappelle l’homme de lettres. Si on adapte l’oeuvre encore et encore, c’est aussi parce qu’elle surfe sur l’ambiguïté entre le bien et le mal. « Sauron est le grand méchant, mais il y avait aussi une part d’humanité en lui », illustre Cyril, rédacteur pour Tolkiendrim, une communauté française de fans de l’écrivain britannique. Une ambivalence qui rend les personnages intéressants quand « le côté binaire est devenu trop simple et trop vu », complète Dominique Sampiero. Dans « Le Seigneur des anneaux », l’ambivalence est également garantie grâce aux nombreux personnages qui évoluent progressivement, comme dans la vie réelle. Le fait que l’action se déroule sur 7 000 ans et fait intervenir des dizaines de personnages et de lieux aide aussi. « Les orques, par exemple, sont entrés dans notre imaginaire collectif et beaucoup de sagas s’en sont inspirées », constate le fan. Mais, ce qui donne aujourd’hui le la dans les adaptations cinématographiques (entre 2001 et 2003), c’est l’esthétique. Les films de Peter Jackson ont posé de nouvelles bases « puisque la luminosité est particulière », explique Cyril. Et ça marche puisque « ces mondes permettent d’imaginer d’autres formes de vie que la nôtre », ajoute Dominique Sampiero. De la nouveauté, de la fiction, de l’humanité… Si tout cela semble compliqué à mettre en forme, Tolkien s’est assuré de convaincre le grand public « en racontant une histoire globale simple », selon Cyril. Une recette qui peut s’accommoder à toutes les sauces. Et on en redemande.