Le Classico, un choc en stock
L’écrivain Michel Kollar raconte les anecdotes qui font la légende des duels OM-PSG
En plus de quarante ans d’histoire, le PSG en a connu des vedettes, des trophées, des défaites, des matchs dingues… De quoi produire mille et une petites anecdotes. Auteur passionné par le club parisien, Michel Kollar a choisi les plus marquantes, qu’il raconte dans un livre, 100 histoires extraordinaires du PSG (Solar). Avant Marseille-Paris, dimanche (21 h), retour sur quelques histoires qui émaillent ce duel passionnant.
Le festival de Ronaldinho. C’est un match qui reste dans les mémoires. Le 9 mars 2003, Ronaldinho s’est offert un festival au Vélodrome. Les accélérations et les dribbles du Brésilien ont rendu fou la défense marseillaise, dans une rencontre facilement remportée par le PSG (0-3). « Jérôme Alonzo m’a raconté que c’est lors de la mise au vert, le matin du match, que Ronaldinho a décidé qu’il gagnerait le match à lui tout seul, raconte Michel Kollar. Ça paraît un peu fou, mais c’était tout lui. C’était le genre de rencontre qu’il adorait. Ronaldinho n’a pas gagné de trophée avec Paris, mais il a toujours été présent dans les grands matchs. »
Deux équipes rivales, mais pas trop. En 1991, Canal+, diffuseur de la D1, rachète le PSG dans le but de concurrencer l’OM. Il fallait donc monter une équipe compétitive (arrivées de Le Guen, Valdo et Ginola la première année, Weah, Roche et Lama la seconde)… mais pas trop, pour ne pas, non plus, tout gagner trop facilement. « Il fallait faire de PSG-OM un vrai feuilleton, assure l’auteur. Tapie avait aussi son intérêt là dedans. L’exemple le plus flagrant, c’est Sonny Anderson. A l’époque, il appartient au Servette Genève, une filiale du PSG, mais Canal a préféré laisser le joueur à l’OM. Il y avait une rivalité mais aussi une complicité entre les dirigeants des deux clubs. »
pis pour Laurent Blanc. Intersaison 1992, Laurent Blanc, alors à Naples, veut rentrer en France. Tout est en place pour un transfert au PSG, mais le club parisien fait finalement machine arrière. « J’ai encore le contrat dans une de mes armoires », dit, dans le livre, l’ex-sélectionneur. « C’est à cause de Tapie. L’OM voulait acheter Blanc, mais il avait refusé de venir. Entre-temps, le PSG avait pris Roche à Auxerre, alors que Marseille devait le récupérer. Voyant Blanc disponible, Paris a sauté sur l’occasion. Mais Tapie est intervenu pour expliquer aux dirigeants du PSG qu’il leur avait gentiment laissé Roche, et qu’il n’accepterait jamais que Blanc signe aussi. » Et Paris a obéi. Michel Kollar sera en Facebook Live, sur la page 20 Minutes Sports, ce vendredi à 15 h.