Un « sublime » foie gras fumé
Alors, cette nouvelle table qui décoiffe ? Après en être ressortis sous le charme lors de son ouverture cet été, nous sommes retournés vendredi midi au restaurant Erh, niché au coeur de la Maison du saké (Paris 2e). Accompagné de Christine C.-M., lectrice franco-japonaise de 20 Minutes qui travaille à Paris dans les tests en langues étrangères. Autant dire qu’elle connaissait déjà le sens du nom Erh (« eau + riz + homme », les trois éléments pour un bon saké) ainsi que la manière, élégante et décontractée, d’aborder la « cuisine française filtrée par un oeil japonais » du chef Keita Kitamura, comme la définit Lorenzo Genga, le directeur de l’endroit. Nous avons bien évidemment goûté au « foie gras fumé au bois de sakura, variation de mangue », le plat signature du chef, tout à la fois fumé, grillé, laqué, craquant, fondant… « Sublime », s’est exclamée notre lectrice. Nous avons aussi découvert l’amuse-bouche de saison : « Une explosion de fraîcheur » que cette huître charnue de l’Utah Beach assaisonnée de cresson et de citron caviar ! A suivre, une jolie truite, un onglet de boeuf et un final « étonnant » : un mont-blanc surmonté de chips de topinambour recouvertes de feuilles d’or salées. « Cela permet de casser le côté un peu lourd et traditionnellement trop sucré de ce dessert », note Christine, qui suggère de le rebaptiser « mont Fuji », tant il est « flottant », « aérien » et dépaysant. Le tout pour 48 €, sans les sakés. Mais même sans, vraiment, ça les vaut !