20 Minutes (Paris)

Le tireur de « Libé » et de BFMTV devant les juges

Abdelhakim Dekhar avait visé « Libération » et BFMTV en 2013

- Caroline Politi

Abdelhakim Dekhar, le « tireur parisien », ainsi qu’il est surnommé, est jugé à partir de ce vendredi devant la cour d’assises de Paris pour tentatives d’assassinat, pour lesquelles il encourt la réclusion criminelle à perpétuité, et enlèvement et séquestrat­ion suivie de libération volontaire. Le matin du 15 novembre 2013, il fait irruption, armé d’un fusil à pompe dans les locaux de BFM TV. Il pointe son arme en direction du rédacteur en chef, médusé. « La prochaine fois je ne vous louperai pas », aurait-il murmuré, selon un agent de sécurité, avant de tourner les talons. Mystérieus­es motivation­s Trois jours plus tard, l’homme refait surface dans les locaux de Libération mais cette fois, il ouvre le feu. Un assistant photograph­e est grièvement blessé d’une balle dans le dos, au niveau du thorax. Le tireur part sans prononcer un mot. Moins d’une heure et demie plus tard, des tirs sont signalés contre l’immeuble de la Société Générale à La Défense. Trois coups de feu sont tirés, deux salariées disent avoir été visées sans être blessées. Dans sa fuite, l’homme prend en otage un automobili­ste à qui il enjoint de le déposer sur les Champs-Elysées. La traque d’Abdelhakim Dekhar prend fin deux jours après cette équipée sanglante. L’homme est retrouvé à demi agonisant dans une voiture après avoir ingéré une grande quantité de médicament­s. Connu des services de police, il avait été condamné, en 1994, à quatre ans de prison pour associatio­n de malfaiteur­s en vue de préparatio­n d’un crime dans l’affaire Audry Maupin-Florence Rey. Dans l’affaire de BFM TV et Libération, il a confié aux juges d’instructio­n être animé par un mobile politique. Il voulait « marquer les esprits », mais a toujours nié avoir voulu faire des victimes. Selon lui, le fusil à pompe était l’arme la « moins létale en vente libre ». Des questions qui seront abordées au cours des six jours d’audience.

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L’homme avait été traqué deux jours.

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