20 Minutes (Paris)

Shadow, l’ordinateur sans ordinateur

Blade propose un PC dématérial­isé toujours à jour

- Vincent Julé

«Aujourd’hui, on cherche à mettre toujours plus de puissance dans des appareils toujours plus petits. » Alors, pourquoi ne pas les faire disparaîtr­e? C’est ce que s’est dit Emmanuel Freund, cofondateu­r de la start-up française Blade et créateur de la technologi­e Shadow. Présenté comme le PC du futur, Shadow propose de se passer d’ordinateur, ni plus ni moins. Vous savez, la tour sur laquelle vous vous cogniez le petit orteil ou le portable qui brûle les cuisses. Par connexion Internet « C’est l’avenir de l’ordinateur tourné vers le “cloud computing” et les data centers », explique Emmanuel Freund. Traduction : Shadow est un PC toujours à jour et accessible grâce à une connexion Internet sur n’importe quel terminal : smartphone, tablette, télé, Mac ou le boîtier Shadow, conçu pour ça. La start-up propose une machine qui « se comporte comme un ordinateur local surpuissan­t, sauf que les composants sont situés dans de gigantesqu­es centres sécurisés, détaille le créateur. Tout est envoyé par connexion Internet, sans perte de qualité et sans latence. » Cela paraît tellement simple… Comment d’autres, à commencer par les géants de l’informatiq­ue, n’y ont pas pensé avant? « Ils y ont pensé, Orange a même bossé dessus plusieurs années avant de jeter l’éponge, répond Emmanuel Freund. Nous sommes les premiers à réussir. » Une connexion ADSL ou 4G suffit et rend Shadow accessible à 15 millions de foyers français. Ils sont pour l’instant 5 000 utilisateu­rs privilégié­s, pour la plupart des gamers. « Nous avons commencé par les joueurs PC, car ils sont la cible la plus exigeante sur le plan de la qualité. » Fini le matériel encombrant et l’obsolescen­ce programmée : une partie d’« Overwatch » commencée sur Mac, continuée sur smartphone et terminée sur sa télé. En l’état, Shadow fait un peu rêver. Avec une levée de fonds de 51 millions d’euros et une visée internatio­nale, la start-up française rêve d’avoir un destin à la Netflix et de remplacer le parc mondial d’ordinateur­s.

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Le service peut être accessible avec un boîtier proposé à 119,95 €.

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