La bibliothèque Vaclav-Havel prise pour cible
Dans le 18e arrondissement, les incidents se sont multipliés à Vaclav-Havel
La violence a atteint son paroxysme début janvier. Après avoir été victime de différents incidents venant du public, le personnel de la bibliothèque Vaclav-Havel (18e arrondissement) a envoyé une lettre ouverte à toutes les bibliothèques municipales de la Ville et à la Mairie. Dans cette missive, relayée par le syndicat CGT Culture, l’équipe tire la sonnette d’alarme. « Depuis un an, nous ne pouvons que constater une dégradation de nos conditions de travail avec une augmentation des actes de délinquance : vols en salle de jeux vidéo, collègue giflée, crachats, insultes, jet de fumigènes, livres brûlés au sein de la bibliothèque, extincteurs dégoupillés », lit-on dans ce courrier. Le 3 janvier, la situation dégénère particulièrement. « Un quart d’heure avant la fermeture de l’établissement, un groupe d’une quinzaine de garçons âgés de 11 à 15 ans a refusé de quitter la bibliothèque. Ont suivi des agressions verbales, des menaces, des insultes, des jets de projectiles, desagressions physiques contre le vigile, raconte l’équipe qui a maintenu les portes fermées le lendemain. Nous avons fini par nous confiner à l’intérieur de la bibliothèque. »
Le groupe UDIMoDem soutient le personnel et réclame de la fermeté contre les délinquants.
« Démuni », le personnel demande donc à l’hôtel de Ville « une reconnaissance de ces conditions difficiles par l’octroi d’un poste de médiateur/éducateur qui puisse établir un contact adapté avec les jeunes du quartier ». En début de semaine, les élus du groupe UDI-MoDem ont réclame à l’exécutif parisien « de prendre toutes les mesures nécessaires pour sécuriser ce site, y compris en matière de vidéoprotection, afin de pouvoir appréhender les auteurs de tels actes d’incivilités et de violences ». Bruno Julliard, premier adjoint, a fait un déplacement dans la bibliothèque mercredi pour témoigner de son soutien. Le lendemain, la direction de la bibliothèque se voulait rassurante. « L’administration a pris en compte nos problèmes. C’est en cours de résolution », assurait-on auprès de
20 Minutes. Un rendez-vous à la mairie doit également avoir lieu tout prochainement.