20 Minutes (Paris)

Le film « Paris est une fête » cherche des bienfaiteu­rs

« Paris est une fête » a besoin des internaute­s pour être bouclé

- Romain Lescurieux

De la fête de la musique 2014 aux obsèques de Johnny Hallyday. Durant trois ans et demi, une bande de copains s’est servie de la capitale – ses habitants, ses rassemblem­ents, et ses heures plus sombres – comme décor pour Paris est une fête. Ce film raconte « l’histoire d’une jeune femme, Ana, qui rate son vol pour Barcelone, décrit le synopsis. L’avion s’écrase. Prise dans le vertige d’une mort évitée de peu, la jeune femme s’éloigne de la réalité et du présent. Son couple se désagrège. Paris devient alors le miroir de sa tristesse. » A l’arrivée, ce long-métrage fait ressortir le visage d’une métropole et d’une génération. « Au début, on partait sur un petit film entre potes, sur notre temps libre, et surtout filmé en extérieur, se souvient la réalisatri­ce, qui se fait appeler Elisabeth Vogler. L’idée, aussi, c’était de voir comment on évolue dans cette ville quand on a moins de 30 ans. » Les attentats, les manifestat­ions contre la loi Travail… Ces événements, le film n’en parle pas directemen­t, mais il en restitue l’atmosphère. « Nous nous sommes retrouvés face à une ville en tension, mais aussi en mutation, restitue l’actrice principale, Noémie Schmidt. Ces moments ont été à la fois très tendus et porteurs d’espoir, ils nous ont donné la volonté de faire bouger les choses. »

Crowdfundi­ng

Paris est une fête a aussi été l’occasion pour l’équipe de « faire du cinéma différemme­nt, de façon spontanée », souligne la réalisatri­ce. Confection­né avec 4000 €, le film s’est monté sans subvention ni préachat, « à l’inverse de ce qui se fait actuelleme­nt en France », affirme Olivier Capelli, producteur du projet, via sa société Les Idiots. Cela dit, le finir sans argent « est difficile », concède Elisabeth Vogler. Pour boucler le project qui est actuelleme­nt en phase de postproduc­tion, une campagne de crowdfundi­ng sur kickstarte­r.com a été lancée afin de récolter 30 000 €. Jeudi, la cagnotte atteignait 9 000 €.

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Une photo du tournage, qui s’est étalé sur plus de trois ans.

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