«Brotopia» dénonce «les orgies»
Le sexisme de la Silicon Valley dépasserait de loin le problème de la sousreprésentation des femmes dans le milieu des nouvelles technologies. La journaliste américaine Emily Chang sort ce mardi
(en anglais), dont les bonnes feuilles publiées dans début janvier exposaient la face cachée de la Silicon Valley, sa culture sexiste et ses orgies sexuelles où la drogue coule à flots. Selon elle, il existe deux types de fêtes : les premières sont réservées au sexe, « l’alcool et la drogue sont interdits (pour la sécurité et la performance) ». Les deuxièmes mettent le paquet sur la drogue et les femmes. Des orgies où la MDMA sert à se détendre et où les hommes peuvent ramener autant de « plus un » qu’ils le désirent. A la fin, c’est toujours la femme qui perd. Si elle a le malheur de refuser une invitation, « elle finit à la table des “pas cool” », raconte une entrepreneuse. Une fois qu’elle met le doigt dans l’engrenage, c’est trop tard. La chercheuse Elisabeth Sheff ne mâche pas ses mots sur ces soirées : « C’est de l’exploitation. De l’arrogance masculine rétrograde et tordue, et c’est à la limite de la prostitution. (…) Ces attitudes sont construites sur le patriarcat et se font aux dépens des femmes. » Emily Chang compte mettre un stop au « boys club ». A l’heure de #metoo, les « bros » [comprendre les potes] de la tech peuvent commencer à trembler.