20 Minutes (Paris)

Les médecins rassurent

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« Je l’ai appris dimanche matin, à Caen [où Strasbourg jouait], souffle le milieu de terrain du Racing Dimitri Liénard. C’est la première chose dont on a parlé en se levant avec Benjamin Corgnet, parce qu’on est père de famille et qu’on a tous les deux la trentaine. Ça nous a mis un petit coup et ça fout la trouille, quand même. J’ai tout de suite appelé ma femme pour lui en parler. » La question des problèmes cardiaques n’est pas vraiment nouvelle dans le foot. Mais chaque accident (Foé, Puerta, Ekeng, Tioté…) ramène les joueurs à la réalité. « On savait déjà que la mort faisait partie du métier, c’est un rappel de plus, avoue l’ancien joueur de Nantes et Ajaccio Ricardo Faty. On se dit que ça peut arriver n’importe quand et à n’importe qui. Chaque footballeu­r a été touché par cette nouvelle. » Depuis la mort de Davide Astori, les médecins des clubs de l’élite assurent le SAV de joueurs inquiets. « J’ai eu affaire à quelques joueurs en demande, assure François Pietra, le doc de Strasbourg. Je ne me suis pas exprimé devant l’effectif complet, mais c’est un sujet de conversati­on. Mon rôle est évidemment de les rassurer. » Avec quel discours? François Pietra détaille : « Dans le foot pro, la règle fédérale veut que tous les joueurs fassent un bilan cardiaque obligatoir­e chaque année. Aucun cardiologu­e ne vous dira à 100 % qu’il n’y a aucun risque. Mais on ne peut plus passer à côté d’un problème majeur. Les bilans de dépistage cardio-vasculaire sont très fiables. » Suffisant pour rassurer les joueurs ? Interrogé en conférence de presse jeudi, le joueur de Nantes Adrien Thomasson semblait déjà être passé à autre chose : « Quand j’ai vu l’annonce, ça m’a travaillé. Ça fait peur, un peu comme les attentats. Mais il ne faut pas non plus vivre avec ça. »

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