Pilule, osthéopathie, hypnose... une malade raconte sa lutte contre l’endométriose
Julie Saint-Clair, 18 ans, est l’auteure de « Comment s’épanouir malgré une endométriose »
Alors que se tient samedi dans 60 villes en France une marche de sensibilisation à l’endométriose, 20 Minutes a rencontré Julie Saint-Clair, Versaillaise de 18 ans qui a découvert il y a deux ans être atteinte de cette pathologie chronique qui toucherait une femme sur dix. Face à l’absence de traitement curatif, et pour lutter contre la souffrance et l’abattement, l’étudiante en classe préparatoire a pris la plume. Sans édulcorer un quotidien compliqué ni livrer un récit déprimant et anxiogène, mais, au contraire, en convainquant celles qui perdent espoir que l’on peut trouver en soi bien des ressources. Elle est ainsi l’auteure de Comment s’épanouir malgré une endométriose (Josette Lyon) – dont le tome est en cours de préparation II –, et pilote le groupe Facebook Endosemble pour partager ses conseils. Dans les cas les plus graves, on peut enlever les kystes d’endomètre mal placés. Une opération qui lui a été déconseillée. Seule piste : prendre la pilule contraceptive en continu pour éviter les douleurs de règles et que l’endomètre ne migre partout. Julie Saint-Clair en a testé sept différentes. Sans succès. Depuis quelques mois, elle expérimente la ménopause chimique après une injection.
Médecines douces
« J’ai eu des effets secondaires extrêmes en trois jours : maux de tête, douleurs dans les poignets, nausées, troubles de la vision, déplore la jeune femme. Et puis, je souffre d’insomnie. Parfois, on se demande si les effets secondaires de la ménopause chimique ne sont pas pires que les douleurs de la maladie. » A ses yeux, la médecine traditionnelle ne marche pas pour toutes. Alors, pour « apprendre à gérer et soulager les douleurs », elle a testé une multitude de médecines douces, de l’ostéopathie à l’acupuncture en passant par l’hypnose. Et s’impose une hygiène de vie stricte : lever 6 h pour méditer, coucher 21 h 30 pour récupérer. Entre-temps, sport, lecture, alimentation saine. Dans sa chambre traînent des carnets dont elle noircit au moins trois pages chaque matin afin de vider son sac et de commencer soulagée sa journée. « Quand on a mal en permanence, on finit par écouter ses pensées négatives. Il faut voir au-delà de ce corps qui a mal », livre-t-elle, pleine de sagesse.