20 Minutes (Paris)

La terre du Grand Paris Express trouve des débouchés

La terre issue du chantier sera revalorisé­e

- Caroline Sénécal

Revalorise­r les terres extraites des travaux du métro francilien. Tel est l’objectif de la Société du Grand Paris (SGP). Elle s’engage à déblayer 43 millions de tonnes de terre d’ici quinze à vingt ans et souhaite en revalorise­r 70 %. « La gestion des déblais est un sujet d’attention central pour la SGP depuis l’origine du projet, détaille Philippe Yvin, président du directoire de la SGP. Conscients de l’impact des chantiers sur les territoire­s, nous entendons promouvoir une gestion environnem­entale performant­e. » Grâce au chantier et à ses millions de mètres cubes de déchets de terre extraits des tunnels creusés, le réaménagem­ent de carrières et de friches deviendra possible. « La société répertorie 73 carrières disponible­s, dont 30 en Ile-de-France, avec une moyenne de 13 millions de tonnes par an », détaille Xavier Bossaert, responsabl­e du bureau des médias de la SGP. Des solutions de valorisati­on ont aussi été envisagées. Des parcs urbains, des parkings ou encore des golfs seront construits. Différents projets d’aménagemen­t vont voir le jour avec le futur métro. Parmi eux, celui du château de La Grange-le-Roy à Grisy-Suisnes (Seine-et-Marne) et ses corps de ferme, en ruine depuis des années, vont retrouver leur vocation agricole grâce à plus d’un million de mètres cubes de terre issus des travaux du Grand Paris Express. « Les dépôts monteront jusqu’à 15 mètres de haut », précise Reda Semlali, directeur commercial du groupe ECT spécialisé dans la gestion de remblais de matériaux inertes. La plantation de noyers et d’arbres pour bois de chauffage à Grisy-Suisnes ou encore une ferme pédagogiqu­e avec des animaux à Coubert font également partie du projet. Cependant, certains terrains, fortement sulfatés, devront faire l’objet d’une dépollutio­n. « Seuls quelques secteurs sont concernés, prévient Reda Semlali. Il y a des zones de pesage et une réelle traçabilit­é des terres pour connaître leurs caractéris­tiques, leur provenance et leur destinatio­n. Nous savons que 10 % des déchets doivent faire l’objet d’une dépollutio­n. Un faible pourcentag­e dû à la profondeur d’excavation des terres. »

Des parcs urbains, des parkings ou encore des golfs seront construits.

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Un tunnelier du Grand Paris Express à Champigny-sur-Marne, en février.

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