20 Minutes (Paris)

Les quatre victimes des attentats dans l’Aude racontées par leurs proches

Quatre hommes sont morts lors des attentats perpétrés vendredi dans l’Aude

- Vincent Vantighem

Dimanche, deux jours après les attentats dans l’Aude, les Français ont été nombreux à rendre hommage, dans la rue ou sur les réseaux sociaux, aux quatre personnes abattues par Radouane Lakdim.

20 Minutes dresse leurs portraits.

V Jean Mazières. « Jeannot », comme l’appelaient ses amis du comité des fêtes de Villeduber­t, avait 62 ans. Il a été tué par balles alors qu’il se trouvait dans la voiture que le djihadiste a volée sur les hauteurs de Carcassonn­e. « C’était une personnali­té très simple, joyeuse, conviviale, se souvient Didier Catuffe, son ami et président du comité des fêtes. Il était toujours prêt à rendre service. Encore plus depuis qu’il était à la retraite. » Le viticulteu­r avait vendu ses vignes il y a quelques mois. Il avait une fille de 19 ans.

V Hervé Sosna. « Serviable » et « très bon ouvrier », le retraité de 65 ans était « un très grand monsieur », selon Victorin, avec qui il avait travaillé dans une entreprise locale de bâtiment. « Il lisait énormément. Surtout des poèmes », confie l’un de ses amis et voisins. Le terroriste a ouvert le feu sur lui quand il a pénétré dans le supermarch­é.

V Christian Medves. Agé de 50 ans, Christian Medves, boucher au Super U de Trèbes, a été abattu alors qu’il « venait de finir son service et se dirigeait vers la sortie », indique Franck Alberti, son ami. Grand-père depuis un an, il était capable d’entraîner ses proches à courir le marathon du Médoc, mais aussi de faire la fête jusqu’au petit matin. Ses amis ont décidé de faire une cuvée en son honneur. « A chaque fois qu’on ouvrira une “fiole”, on le fera revivre. »

V Arnaud Beltrame. Le lieutenant­colonel de gendarmeri­e n’a pas hésité à se substituer à une otage que retenait Radouane Lakdim. Poignardé, selon Le

Parisien, et touché par plusieurs balles lors de la fusillade, il est décédé dans la nuit de vendredi à samedi. « Il disait : “Je fais mon travail, c’est tout” », a confié sa mère au micro de RTL. Grand chrétien, a souligné le père Jean-Baptiste, lors de la messe en hommage aux victimes, dimanche, à Trèbes, le militaire de 45 ans devait se marier en juin avec sa compagne, Marielle.

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Des fleurs ont été déposées devant la gendarmeri­e de Carcassonn­e.

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