Parents et profs unis contre la carte scolaire
Des parents et professeurs des écoles de Nanterre dénoncent des effectifs surchargés
Concerts, débats… Il va y avoir de l’animation, ce jeudi soir, dans les écoles Voltaire et Abdelmalek-Sayad de Nanterre (Hauts-deSeine). Si les enseignants et parents d’élèves se rassemblent, ce n’est pas pour célébrer le printemps ni préparer la kermesse de fin d’année, mais pour protester contre la carte scolaire, qui prévoit la fermeture de dix classes dans les établissements de Nanterre à la rentrée. « Le problème est principalement la mise en place des classes de CP à 12 élèves dans les réseaux d’éducation prioritaire (REP), expose Mathilde Eisenberg, professeure des écoles et membre du Snuipp, le syndicat des enseignants du premier degré. Il n’y a pas de moyens supplémentaires alloués et le nombre de postes d’enseignant ne cesse de diminuer. » Conséquence, les autres classes vont voir leurs effectifs augmenter. Or, « dans les CM1 ou CM2 des secteurs d’éducation prioritaire, il est impossible d’enseigner à 28 élèves », souligne Mathilde Eisenberg. A l’école Voltaire, par exemple, les parents réclament donc l’ouverture d’une 19e classe, pour qu’aucune n’ait un effectif supérieur à 25 élèves. La fermeture de classes au sein d’établissements non situés en zone prioritaire est la seule solution envisagée par le rectorat. Au courant de la situation, l’académie ne déploie pas pour autant davantage de moyens. « Au niveau départemental, nous bénéficions uniquement du nombre de postes qui nous a été alloué », informe Gilles Lavie, chef de cabinet du rectorat des Hauts-deSeine. A ses yeux, la réponse doit venir du ministère de l’Education, qui doit créer de nouveaux postes à l’échelle nationale. Outre des classes surpeuplées, « ouvrir des classes de CP de 12 élèves à Nanterre signifie fermer les salles d’informatique ou d’arts plastiques », ajoute Mathilde Eisenberg. Vendredi, les parents d’élèves de Voltaire organiseront une journée « école morte » pour démontrer que le bon apprentissage du programme scolaire est infaisable dans des classes trop nombreuses. Ils prévoient aussi, du 3 au 6 avril, l’occupation de l’établissement.
« En CM1 et CM2, il est impossible d’enseigner à 28 élèves. » Mathilde Eisenberg, enseignante